Traité européen : contre la double haute trahison, manifestez le 4 février !

Traité européen : contre la double haute trahison, manifestez le 4 février.
Tous unis pour la démocratie !

Le 13 décembre 2007, nos "représentants" non représentatifs, ont commis une double haute trahison :
- par le traité de Lisbonne, instituant l'Union Européenne comme une nouvelle personne juridique, avec une organisation oligarchique. LA DEMOCRATIE est RENVERSEE en EUROPE !
- par la résolution contre l'"extremisme", la critique de l'islam est interdite de facto en Europe : en cela LA CHARIA EST INSTAUREE en EUROPE !

Attac appelle à manifester le 4 février contre la ratification du traité de Lisbonne.

http://www.tousaversaillesle4fevrier2008.fr/post/2007/12/18/first

UE Résolution anti-extremisme mais pro-charia !

La résolution scélérate de l’UE


La résolution prise par l’UE contre l’ « extrémisme » apparait à première lecture comme bonne, mais en réalité, elle a le défaut de ne pas distinguer parmi les religions entre celles qui sont également des fascismes, et celles qui sont de simples spiritualités.

Le texte entier est rédigé comme si aucune religion ne pouvait être en elle même une doctrine fasciste, une doctrune relevant de l’extrémisme. Or cet axiome de départ est faux.

La résolution prise par l’UE se fait un instrument au service des militants de ces religions « extrêmes » en permettant d’accuser ceux qui les critiquent, pour le simple fait qu’ils critiquent une « religion », quand bien même c’est précisément le fascisme qu’ils critiqueraient dans ces religions.

Lorsqu’elle parle de lutte contre le rejet au motif religieux, l’UE aurait du distinguer parmi les religions celles dont les textes fondamentaux contiennent des incitations à la haine et des appels au meurtre.

Lorsqu’elle parle d’interdire des discours extrémistes, l’UE aurait inclure parmi eux ceux tenus dans le cadre de religions elles mêmes intrinsèquement fascistes.
Lorsqu’elle parle de soutenir les groupes qui défendent les droits humains, l’UE devraient inclure les groupes qui critiquent les religions intrinsèquements fascistes et les atteintes aux droits humains fondamentaux commises en leur nom par leurs adeptes.

L’UE cite parmi les extrémismes les « néo-nazis », « néo-fascismes », et le « fondamentalisme islamiste ».

En distinguant « le fondamentalisme islamiste », elle indique clairement sa volonté de faire limiter la critique de l’islam à celle d’un « fondamentalisme » qui en serait distinct d’après elle, alors que les textes du coran et des hadiths eux-mêmes contiennent un ensemble d’ordre et de prescription cohérents et indivisibles, constitutifs d’une idéologie fasciste, des textes incitants à la haine et au meurtre des non-musulmans.

En réalité, l’islam en lui-même, et non pas seulement une version « fondamentaliste » de l’islam, est une doctrine « extrémiste » fasciste caractéristique, prônant la supériorité des musulmans sur les autres humains et leur droit de dominer, conquérir ou exterminer le reste de l’humanité.

La volonté de l’UE de cacher les crimes commis en Europe au nom de l’islam est flagrante dans la liste des violences citées par cette résolution. Elle ne mentionne que les actes des néo-nazis contre les Roms, sans abri, homosexuels, militants anti-racistes, et les attentats islamistes.

Elle ne fait AUCUNE mention des violences mysogines, antisémites, anti-homos, anti-militants des droits de l’homme, commis au nom de l’islam, au nom des textes du coran et des hadiths.

En vérité, par cette résolution, l’UE institue la charia qui interdit la critique de l’islam et met en application immédiatement cette interdiction, en occultant les violences commises en Europe au nom des prescriptions directes de l’islam lui même.


http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+20071213+ITEMS+DOC+XML+V0//FR&language=FR#sdocta8


Le Parlement européen ,
— vu ses résolutions antérieures sur le racisme, la xénophobie et l'extrémisme et, plus particulièrement, celle du 20 février 1997 sur le racisme, la xénophobie et l'extrême-droite(1) et celle du 15 juin 2006 sur la montée des violences racistes et homophobes en Europe(2) , et sa position du 29 novembre 2007 sur la proposition de décision-cadre du Conseil sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal(3) , — vu sa résolution du 27 janvier 2005 sur le souvenir de l'Holocauste, l'antisémitisme et le racisme(4) , — vu les articles 6, 7 et 29 du traité UE et l'article 13 du traité CE, qui font obligation à l'Union européenne et à ses États membres de défendre les droits de l'homme et les libertés fondamentales et qui lui offrent des moyens de lutte contre le racisme, la xénophobie et les discriminations au niveau européen, la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (Charte des droits fondamentaux) et le règlement (CE) n° 168/2007 du Conseil du 15 février 2007 portant création d'une Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne(5) (Agence des droits fondamentaux), — vu les instruments internationaux en matière de droits de l'homme qui proscrivent toute discrimination fondée sur l'origine raciale ou ethnique, et notamment la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CEDH), toutes deux signées par l'ensemble des États membres ainsi que par un grand nombre d'autres pays, — vu les mesures prises par l'Union européenne pour lutter lutte contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'homophobie, et en particulier les deux directives contre la discrimination (directive 2000/43/CE relative à la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d'origine ethnique(6) et directive 2000/78/CE portant création d'un cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail(7) ), ainsi que la décision-cadre précitée concernant la lutte contre le racisme et la xénophobie, — vu la résolution 1344 (29 septembre 2003) de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur la menace des partis et mouvements extrémistes pour la démocratie en Europe, — vu le rapport sur le racisme et la xénophobie dans les États membres de l'UE, publié par l'Agence des droits fondamentaux en 2007, — vu le document de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sur les incidents motivés par la haine dans la région de l'OSCE et les réponses à ce problème, d'octobre 2006, — vu l'article 103, paragraphe 4, de son règlement,

A. considérant que sa préoccupation est grande face à la résurgence, en Europe, de mouvements extrémistes, de groupements paramilitaires et de partis, dont certains assument même des responsabilités gouvernementales, qui édifient leur idéologie, leur discours politique, leur action et leur comportement sur la discrimination, notamment par le racisme, l'intolérance, le fanatisme religieux, l'exclusion, la xénophobie, l'antisémitisme, le racisme anti-Rom, l'homophobie, la misogynie et l'ultranationalisme; considérant que plusieurs pays européens ont récemment été le théâtre d'événements violents et de meurtres motivés par la haine,

B. gravement alarmé par la campagne de recrutement et de violente propagande du fondamentalisme islamiste, ponctuée d'attentats terroristes au cœur de l'Union européenne, qui se fonde sur la haine des valeurs européennes et sur l'antisémitisme,

C. considérant que ces idéologies extrémistes sont incompatibles avec les principes de liberté, de démocratie, de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales et de l'État de droit au sens de l'article 6 du traité UE, qui traduisent les valeurs de diversité et d'égalité sur lesquelles se fonde l'Union européenne,

D. considérant qu'aucun État membre n'est à l'abri des menaces pour la démocratie, inhérentes à l'extrémisme, et que, de ce fait, la lutte contre les comportements xénophobes et les mouvements politiques extrémistes constitue un défi à l'échelon européen, qui demande une réponse conjointe et coordonnée,

E. considérant que certains partis et mouvements politiques, dont certains sont au pouvoir dans plusieurs pays ou représentés au niveau local, national ou européen, ont délibérément placé au cœur de leur programme la violence ou l'intolérance fondée sur la race, l'origine ethnique, la nationalité, la religion ou l'orientation sexuelle,

F. considérant que les extrémismes néonazi, paramilitaire, ou autres, dirigent leurs attaques violentes contre de multiples groupes vulnérables, notamment les migrants, les Rom, les homosexuels, les militants antiracistes et les sans-abri, G. considérant que l'existence sur l'internet de sites publics incitant à la haine, aisément accessibles, suscite de graves préoccupations quant à la manière de faire face à ce problème sans violer le principe de la liberté d'expression,

1. condamne vigoureusement tout acte raciste et de haine, invite l'ensemble des autorités à mettre tout en œuvre pour en punir les responsables et exprime sa solidarité avec toutes les victimes de telles attaques et leur famille;

2. souligne que la lutte contre l'extrémisme ne doit pas être menée au détriment de l'obligation permanente de respecter les droits fondamentaux et les principes juridiques fondamentaux, notamment la liberté d'expression et d'association, conformément à l'article 6 du traité UE;

3. déplore que certains partis modérés aient jugé bon de donner crédit et respectabilité à des partis extrémistes en les associant à des accords de coalition, sacrifiant ainsi, par un opportunisme à courte-vue, leur intégrité morale à un profit politique immédiat,

4. note que le nombre croissant d'organisations extrémistes, qui comportent souvent des éléments néo-fascistes, tend à exacerber au sein de la société des peurs susceptibles à leur tour de déclencher des manifestations de racisme dans un grand nombre de domaines, notamment l'emploi, le logement, l'éducation, la santé, le maintien de l'ordre, l'accès aux biens et aux services et les médias;

5. invite instamment la Commission et le Conseil à se placer en première ligne dans la recherche de réponses politiques et juridiques appropriées, en particulier au stade de la prévention, notamment par l'éducation des jeunes et l'information du public, l'enseignement anti-totalitaire et la diffusion des principes des droits de l'homme et des libertés fondamentales, afin de garder vivante la mémoire de l'histoire européenne; demande aux États membres d'élaborer des politiques d'éducation à la citoyenneté démocratique fondées sur les droits et les responsabilités des citoyens;

6. insiste pour que la Commission veille à la pleine application de la législation existante qui vise à interdire toute incitation à la violence politique ou religieuse, au racisme et à la xénophobie; invite les États membres à veiller à la stricte mise en œuvre et à l'amélioration constante des lois antiracistes, des campagnes d'information et de sensibilisation dans les médias et les établissements scolaires;

7. invite instamment toutes les forces politiques démocratiques, indépendamment de leur idéologie, à se garder de tout soutien aux partis extrémistes à caractère raciste ou xénophobe, qu'il soit avoué ou reste implicite, et donc aussi de toute alliance, quelle qu'elle soit, avec leurs élus;

8. avertit, dans la perspective des élections européennes de 2009, du risque que des partis extrémistes obtiennent une représentation au Parlement européen; demande aux groupes politiques de prendre les mesures appropriées afin d'éviter qu'une institution démocratique ne serve de tribune pour financer et relayer des messages antidémocratiques;

9. invite les institutions de l'Union à charger clairement l'Agence des droits fondamentaux d'enquêter sur les structures des groupes extrémistes pour déterminer si ceux-ci coordonnent leurs actions dans l'ensemble de l'Union ou au niveau régional;

10. réaffirme sa conviction que les personnalités publiques devraient s'abstenir de faire des déclarations qui encouragent ou incitent à la haine ou à la stigmatisation de certains groupes en fonction de leur race, leur origine ethnique, leur religion, leur handicap, leur orientation sexuelle ou leur nationalité; estime qu'il convient de considérer comme une circonstance aggravante le fait que de tels propos haineux soient tenus par des personnalités publiques; réprouve en particulier l'inquiétante prévalence de l'antisémitisme;

11. invite les médias à éclairer le public sur les risques d'un discours de haine et à contribuer à la promotion des principes et des valeurs de démocratie, d'égalité et de tolérance;

12. demande à tous les États membres de veiller, au moins, à ce qu'il soit possible par une décision de justice de supprimer le financement public des partis politiques qui ne condamnent ni la violence ni le terrorisme et ne respectent pas les droits de l'homme, les libertés fondamentales, la démocratie et l'état de droit, tels qu'ils sont énoncés dans la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la Charte des droits fondamentaux, et invite les États, dès lors que cette possibilité existe, à y recourir sans délai; invite également la Commission à faire en sorte qu'aucun financement communautaire ne soit accordé aux médias utilisés comme tribune pour promouvoir à grande échelle des idées racistes, xénophobes ou homophobes;

13. invite la Commission à soutenir les organisations non gouvernementales et les organisations de la société civile qui promeuvent les valeurs démocratiques, la dignité de la personne humaine, la solidarité, l'intégration sociale, le dialogue interculturel et la conscience sociale, en tant qu'instruments de lutte contre la radicalisation et la violence extrémiste, et qui se vouent à la lutte contre toutes les formes de discrimination;

14. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission, ainsi qu'aux gouvernements des États membres et au Conseil de l'Europe.

Emission radio avec R.Brague, A-M.Delcambre

Radio Courtoisie (www.radiocourtoisie.net)
Le Libre Journal de Jean Sévillia
www.jeansevillia.com

Vendredi 4 janvier 2008
(Rediffusion samedi 5 janvier de 2 h à 5 h, et de 7 h 30 à 10 h 30)

Occident-Islam : respect ou confrontation ?

Rémi Brague
Philosophe, professeur à l’université Paris-I (Panthéon Sorbonne) et à l’université de Munich

Anne-Marie Delcambre
Islamologue, professeur d’arabe

Vient de paraître :
François Jourdan, Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans, préface de Rémi Brague, L’Œuvre éditions, janvier 2008
Anne-Marie Delcambre, Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l’islam ?, Desclée de Brouwer, novembre 2007

L'effet de l'islam sur les mentalités

Il est navrant qu'une population tombe dans les opinions qui apparaissent ici, triste et navrant.
"Les marocains" sont des gens aussi chaleureux et avides de vivre et d'être heureux, que "nous", mais voilà à quelles opinions rétrogrades, répressives, agressives, les mène l'enseignement de l'islam.
Si les gays sont agressés par des jeunes d'origine marocaine en Hollande ( voir article ci dessous), par exemple, ce n'est pas par hasard, ce n'est pas à cause des "gènes" de ces jeunes, c'est à cause d'une mentalité influencée par l'enseignement islamique.



Sondage du magazine hebdomadaire marocain francophone " Tel Quel" :

« La vérité sur les convictions religieuses des marocains » (Telquel n°301)
décembre 2007

57% désapprouvent la mixité sur les plages
83% approuvent le port du voile
40% refusent toute interaction entre juifs marocains et musulmans marocains
44% sont favorables à la polygamie
61% n’acceptent pas la cohabitation entre croyants et non croyants
75% refusent qu’un musulman change de religion
49,8% des 18-24 ans se définissent d'abord par leur identité musulmane, l'identité marocaine venant au second plan.
66% pensent que dans l’islam il y a une solution à tout (médecine, science, économie, politique, technologie)
21% des jeunes approuvent les mouvements djihadistes, 17,6 pour la population totale.
La question initiale est "êtes vous d'accords avec les mouvements jihadistes?" : 17,6% de oui, 32,2% "ne sait pas", 20,8% de "sans opinion".

Livre : " L'action psychologique dans le coran" D. & M-T. Urvoy






L’Action psychologique dans le Coran
de Dominique et Marie-Thérèse Urvoy

Editeur : Le Cerf








http://www.evene.fr/livres/livre/dominique-et-marie-therese-urvoy-l-action-psychologique-dans-le--27817.php

Cet ouvrage fait l'étude des procédés psychologiques qui interviennent dans la composition du texte coranique et forment l'assise de la certitude du croyant. La composition même du texte coranique joue un rôle essentiel dans l'islam. Le choix d'une certaine organisation des versets va de paire avec une volonté de faire dire à ces versets plus qu'ils ne disent isolément. On étudie successivement les répercussions mentales des effets d'accélération (harcèlement et auto-exaspération du locuteur), des effets structurels (répétition à l'identique ou avec amplification), des procédés subliminaux thèmes instillés subrepticement et des projections d'une preuve d'un thème sur un autre. Ces procédés d'action psychologique sont surtout mis en oeuvre pour soutenir l'image du prophète qui constitue la seconde moitié de la profession de foi.
http://www.mollat.com/livres/dominique-urvoy-action-psychologique-dans-coran-9782204083683.aspx

Résumé
Dans le Coran, le choix d'une certaine organisation des versets va de pair avec une volonté de faire dire à ces versets plus qu'ils ne disent isolément. Etudie les répercussions mentales des effets d'accélération, des effets structurels, des procédés subliminaux et des projections d'une preuve d'un thème sur un autre, l'ensemble visant le plus souvent à soutenir l'image du Prophète.


Quatrième de couverture
Islam

Un trait caractéristique de l'islam est la certitude du croyant, trait psychologique qui s'est imposé comme valeur suprême, jusqu'aux penseurs les plus rationalistes. Le Coran, fondement de la foi musulmane, intervient-il de façon particulière dans la formation de cette certitude ? À la seule lecture, verset par verset - comme le font la plupart des croyants -, de la version imposée par le pouvoir, et par suite communément admise, on peut constater que l'exposé procède par inférence sur la base de présupposés non explicités, et que l'argumentation joue souvent sur des mécanismes de psychologie sociale.

Mais l'histoire du texte montre qu'il y a eu des variations dans sa composition, ce qui témoigne de visées pédagogiques spécifiques. En effet, les traits indiqués ci-dessus sont considérablement amplifiés dans la perception globale du texte, qui est celle des « mainteneurs de la foi ». Ce livre montre que le choix d'une certaine organisation des versets va de pair avec une volonté de faire dire à ces versets plus qu'ils ne disent isolément. S'y unissent donc les deux problématiques de l'analyse littéraire globale et de l'étude des mécanismes mentaux formateurs de la certitude psychologique du croyant. On étudie successivement les répercussions mentales des effets d'accélération (harcèlement et auto-exaspération du locuteur), des effets structurels (répétition à l'identique ou avec amplification), des procédés subliminaux (thèmes instillés subrepticement) et des projections d'une preuve d'un thème sur un autre. La plupart du temps, ces procédés d'action psychologique sont mis en oeuvre pour soutenir l'image du prophète qui constitue la seconde moitié de la Profession de foi.

Livre : "Soufi ou mufti ?" par A-M. Delcambre














http://www.libertyvox.com/article.php?id=280

Présentation par André Dufour du livre :

Soufi ou mufti ? **
** Soufi ou Mufti. Anne-Marie Delcambre. Desclée de Brouwer éditeur


Pour connaître la réponse à cette question qui porte sur l’avenir de l’Islam et qui oppose le croyant attaché à la spiritualité (le Soufi) au juriste et politique (le mufti), le plus simple est de lire le dernier livre d’Anne-Marie Delcambre et sa préface élogieuse de Daniel Pipes. C’est un ouvrage à la fois d’érudition et de vulgarisation, véritable encyclopédie de poche et guide indispensable à celui ou celle qui, sans préparation préalable, s’aventurerait dans la lecture du Coran ou simplement des apologistes de l’islam et, bien entendu pour celui qui essaie de comprendre ce qu’est l’islamisme dans la mesure où celui-ci se distinguerait de l’islam tout court, ce qui n’est pas évident, tant la ligne de partage entre ces deux concepts semble ténue.


Les thèmes sont classés dans l’ordre alphabétique. On peut donc, selon le cas, le lire dans l’ordre ou en consulter un sujet ; à la lettre A, par exemple, on trouve 1. Abrogation, 2. Adultère, 3. Apostasie. A la lettre B nous avons 4. Blasphème, 5. Boissons alcoolisées, et ainsi de suite.


Compte tenu de la richesse du livre, qui rend impossible l’analyse exhaustive dans le cadre limité du présent bloc-notes, limitons nous ici à A.1 «Abrogation». Que signifie cette notion dans la pensée musulmane ?

Il n’est pas toujours aisé pour un non-initié de se rendre compte que les surates du Coran ne sont pas présentées dans l’ordre chronologique de leur «révélation» mais… dans un ordre décroissant de leur taille, le premier et le plus long qui suit «l’Ouverture» étant la «surâtu-l-baqara» (sourate La Vache) avec ses 286 longs versets, tandis que sont reléguées en queue du peloton, et quelque peu dans le désordre, les sourates de moins de 10 versets, certaines n’en comptant que trois. Et pour corser le tout, le lecteur apprendra qu’il doit chercher à quelle époque Allah, par le truchement de l’ange Gabriel, a soufflé les versets dans l’oreille de son prophète élu: avant l’hégire, c'est-à-dire au début de la carrière de Mahomet à la Mecque, ou après l’hégire, c'est-à-dire à partir de Médine.

Or, à La Mecque, Mahomet, en position de faiblesse et cherchant encore sa voie face au culte local des trois divinités féminines, emploie un langage beaucoup plus bienveillant, plus pacifique, plus tolérant envers les religions, venues de l’extérieur, implantées en Arabie (judaïsme, christianisme, zoroastrisme) qui lui servent de modèles, que durant sa phase médinoise.

Par exemple, on trouve dans le Coran cette sourate «Dis !: Ô vous les infidèles. Je n’adore pas ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. À vous votre religion, et à moi ma religion». Quel bel exemple de la célèbre tolérance religieuse qui, selon ses thuriféraires, caractérise la doctrine mahométane ! Bien plus tolérante que le Christianisme à la même époque.

D’autant plus que placée presque à la fin du Coran, cette sourate 109, dite «Les infidèles», pourrait passer pour le couronnement du Coran, cet édifice spirituel dicté par Allah soi même. De même ce verset 62 de la sourate La Vache "Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens (nom que les juifs donnaient aux Chrétiens) et Sabéens, quiconque d’entre eux qui a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur"… (on sent ici l’influence de la pensée juive consignée dans le Talmud : «Les Justes de toutes les nations auront accès au Monde à vénir»).

L’ennui, c’est que ces sourates datent de la période mecquoise, donc d’avant l’hégire, à une époque ou Mahomet et sa poignée de disciples sont en position de faiblesse, alors que par la suite, durant la période médinoise qui voit les forces et les richesses de Mahomet croître, le ton des autres sourates se durcit pour en arriver à l’appel à l’asservissement, à l’abaissement, à l’humiliation et au meurtre des Juifs, des Chrétiens, des Zoroastriens et autres infidèles.


Alors, dira-t-on, le Coran se prêterait donc à différentes lectures de sorte que sans qu’il ne soit nécessaire de le reformer, il suffit de faire son choix entre les différents versets ; donc l’islam peut, sans se réformer, se révéler une religion d’amour, de tolérance et de paix pour peu que les musulmans éclairés relèguent aux oubliettes les versets politiquement incorrects de nos jours. C’est oublier que l’islam est verrouillé et qu’aucun choix n’est laissé au Musulman pour s’écarter d’un iota de la tradition sans tomber dans le crime d’apostasie, ne serait-ce que par le principe de l’Abrogation instauré par les «savants» mahométans, à savoir que, lorsque deux versets se contredisent, le verset «révélé» en dernier abroge le ou les versets qui l’ont précédé et ont force de loi pour l’éternité.

Il semblerait dès lors que l’éternité de la Parole d’Allah soit de bien courte durée même si, comme le veut la tradition, le verset le plus récent est plus parfait que celui qu’il remplace. Ce sont en tout cas les versets les plus durs, les moins tolérants, les plus violents de la période médinoise qui semblent avoir «abrogé» les plus conciliants, les plus tolérants, les plus pacifiques d’avant l’hégire, c’est du moins ce que m’affirment mes amies et amis issus de l’Islam et qui aspirent à un islam réformé, qu’ils estimeraient possible si, comme ils le disent, les penseurs musulmans partisans d’un tel aggiornamento se montraient moins timorés et si nos autorités ne se rangeaient pas du côté des conservateurs et des fondamentalistes fédérés au sein du CFCM et courtisaient moins cet islam rétrograde et insoluble dans la République.


«Vaste programme» comme disait le générale De Gaulle. Je crains pour mes amies et amis (et pour nous mêmes) que cette génération ne verra pas pointer un tel avènement.Anne-Marie Delcambre se réfère beaucoup à Daniel Pipes qui a préfacé son livre.

Leur vision de l’Islam est convergente ; ce qui les différencie semble-t-il, c’est le degré de pessimisme (il est en effet difficile, en matière d’islam, de parler d’optimisme) qui transparaît je crois dans le sous titre : «Quel avenir pour l’islam ?».

Le plus grave reproche que d’aucuns font à Anne-Marie Delcambre c’est de ne pas appartenir à la cohorte de professeurs formatés de gauche, ce qui la rend suspecte d’islamophobie, mais plus crédible que les hagiographes prétendus islamologues ou historiens.


Encore que le fait d’éprouver peu d’attirance pour une religion ou une autre puisse être considéré comme une forme de racisme, l’islam n’est pas la seule religion qui véhicule l’intolérance et qui porte un lourd passé de crimes. Le supplice et l’abominable mise à mort du tout jeune Chevalier de la Barre par le clergé catholique sous le règne Louis XV ne plaide pas en faveur du catholicisme.

Mais ce genre d’abomination n’étant pas inscrit dans le Nouveau Testament, l’Eglise a pu se libérer sans se renier, bien au contraire, de ces pratiques barbares, la séparation entre le temporel et le spirituel, entre l’Eglise et l’Etat, ayant parachevé l’intégration de l’Eglise dans le cadre des lois de la République. Au point qu’on imagine mal l’Eglise catholique d’aujourd’hui torturer et mettre à mort un individu pour propos ou écrits qu’elle jugerait blasphématoires.


Or, c’est ce que l’islamisme fait encore en ce moment même et entend imposer ce retour aux pratiques barbares, cet abaissement de la femme, cet étouffement de la pensée libre à tous les Musulmans qui tentent d’adapter leur foi aux mentalités des temps modernes. Si combattre cette barbarie, cette idéologie dangereuses, est qualifié d’islamophobie, soyons islamophobes comme le sont de nombreuses musulmanes et de nombreux musulmans.


Je ne crois pas trahir l’auteur en disant qu’elle met son érudition et son talent au service de la liberté, de l’égalité et de la fraternité pour toutes les musulmanes, pour tous les musulmans. À lire sans retenue, à relire et à conserver précieusement pour le consulter et s’y référer.



AUTRE COMPTE RENDU DE LECTURE :


Anne-Marie Delcambre, Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l’islam ? Paris, 2007, Desclée de Brouwer

Anne-Marie Delcambre est arabisante et spécialiste du droit musulman. Elle connaît la langue arabe classique et tous les textes fondateurs de l’islam : le Coran, les hadiths, les recueils de lois, les décisions des quatre écoles juridiques, qui ont été prêchés ou écrits entre 611, au tout début de la prédication, et la fin du VIIIe siècle, quand tout a été terminé, que le licite (ou hallal) a été distingué de l’illicite (ou haram) et que la charia, la voie à suivre et la loi à appliquer en toute occasion dans les pays islamiques et dans ceux qui sont en passe de le devenir, a été pour toujours tracée.

Elle connaît aussi bien ces textes et traditions que les muftis et autres imams, et mieux que tous les intellectuels laïques, dits musulmans ou d’origine musulmane, qui se répandent dans les media. Elle a pour principales qualités le souci de la vérité, la volonté ne rien cacher et de ne rien dissimuler, l’ambition de tout dire de ce qui est établi, attesté, avéré. Rien ne lui est plus étranger que la tartufferie. C’est ce qui fait la force de ses livres.

Son dernier livre Soufi ou mufti ? a pour point de départ (cf. Introduction, p 17 à 22) les débats qu’elle a avec Daniel Pipes, ce spécialiste américain du monde arabe et bon connaisseur de l’islam qui préface d’ailleurs son livre, au sujet de la nature de l’islam ou du sens des textes, que ce sens soit littéral ou qu’il soit « figuré » ou symbolique. Les termes de ce débat sont résumés par les deux mots du titre : soufi et mufti, lesquels recouvrent une grande question : l’islam est-il une religion (soufi) ou un droit (mufti) ? Une mystique présentée comme libre et parfois comme libertaire, ou bien un code de normes contraignantes, établies il y a quatorze siècles et qui s’appliquent à la vie des hommes, du berceau au tombeau, qu’elle soit privée ou publique, aux mœurs et à l’organisation politique, aux « arts » et à la physiologie du corps, aux rites de purification, à l’accouplement, à la vie intellectuelle ?

Daniel Pipes penche pour le premier terme de l’alternative (soufi) ; Anne Marie Delcambre pour le second (mufti). De fait, elle examine, sous la forme d’un dictionnaire (articles abrogation, adultère, apostasie, blasphème, boissons alcoolisées, charia, communauté, dialogue avec l’islam, enseignement coranique, Eurabia, fatwa, frères musulmans, gens du Livre, hérésies, homosexualité, Iran, islam de France, islam des Lumières, islamisme, islamophobie, Israël, jihad, langue arabe, martyr, monothéisme, musique, mysticisme musulman, orientalisme, paradis, philosophie arabe, prophète de l’islam, purification, sourates du Coran, voile) les grandes questions que pose l’islam.

L’article 1 abrogation est sans doute le plus important. L’abrogation est la règle qui permet d’interpréter le Coran. La voici résumée : quand deux versets se contredisent sur un point, ce qui se produit souvent, la prédication de Mahomet s’étalant sur vingt ans environ, de 611 à 632, c’est le dernier verset « révélé » qui fait autorité et qui abroge tous les versets antérieurs.

Aussi pour lire le Coran et en comprendre le sens, il faut le lire, non pas dans l’ordre dans lequel il est présenté (des sourates, ou ensembles de versets, les plus longues aux sourates les plus courtes), mais dans l’ordre chronologique dans lequel les versets ont été prêchés. La chronologie, l’histoire réelle, la succession des faits font apparaître une rupture fondatrice : l’hégire, c’est-à-dire le début officiel de l’islam et du comput islamique. C’est en 622 que Mahomet a fui La Mecque, où il ne comptait que peu de disciples, pour se réfugier à Médine, où il a levé des armées et d’où il a imposé par le sabre sa loi aux Arabes. Les sourates de La Mecque (de 611 à 622) sont gentillettes, les sourates de Médine ne le sont pas ; elle sont guerrières, violentes, agressives.

Chaque question, une fois exposée et illustrée par de nombreuses citations, est pensée et éclairée à la lumière de l’alternative soufi ou mufti, et aussi tranchée, mais jamais de façon arbitraire, sans hostilité, ni partialité. Anne-Marie Delcambre fait parler les textes, les traditions, les lois, le droit, les fatwas, etc. lesquels sont éloquents.

De fait, son ouvrage est un manuel qui se lit en lecture continue et qui peut être consulté, comme le sont les dictionnaires. Ainsi, peu à peu, d’un livre à l’autre, elle constitue une encyclopédie de l’orthodoxie islamique qu’elle destine aux citoyens, vigilants ou éclairés, qui sont désireux de comprendre le monde et qui ne prennent pas des vessies pour des lanternes ou qui ne croient pas que l’on puisse « changer la vie », le monde, la société ou quoi que ce soit d’autre, à grands renforts de formules magiques ou autres, de mensonges, de vérités tronquées, de dissimulations.

Antifaf donc anti-islam : définition de Paxton

Robert O. Paxton
Le fascisme en action

Paxton donne une liste d'éléments des idées fascistes, dont la ressemblance pour la plupart avec les idées islamiques passées et actuelles est frappante :

– un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution ­traditionnelle ne pourrait en venir à bout ;

–la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et subordination à lui de l'individu;

— la croyance que le groupe d'appartenance est une victime sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitation-légales ou morales, menée contre les ennemis, internes ou externes
- la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libé­ralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères ;

- le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par la violence exclusiviste, si nécessaire ;

- le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe ;

- la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle

- la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe ;

— le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part d'une loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien.

Manifestation à Marseille le 8 décembre 2007

COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR DIFFUSION IMMÉDIATE23 novembre 2007Stop à l'Islamisation de l'Europe (SIOE) organise une manifestation à Marseille le samedi 8 décembre 2007, à partir de 13 heures,devant le Centre méditerranéen du Commerce International, batiment World Trade Center abritant la représentation régionale de la Commission Européenne, 2 rue Henri Barbusse à Marseille 1er.Plus de mosquées dans l'Union européenne jusqu'à ce que nous ne voyons des églises, des temples et des synagoguesà la MecqueLa date est la plus proche de la Saint Nicolas, jour de fête des enfants en Europe.Comme dans d'autres villes européennes, la construction d’une grande mosquée est projetée à Marseille, ce que SIOE considère comme un exemple des nombreuses tactiques utilisées pour l'Islamisation de l'Europe.On sait que beaucoup de projets sont financés par l'Arabie Saoudite, qui interdit une autre religion dans ses frontières.Tandis que les mosquées sont construites, des édifices religieux non-musulmans sont détruits en Turquie qui aspire à rejoindre l'UE.SIOE s'oppose à l’entrée de la Turquie et d'autres pays islamiques dans l’UE même s'ils sont dans le continent européen.L'Union européenne proclame être un bastion de liberté et la tolérance et prétend que de tels principes devraient s'en étendre au-delà des frontières “l'Union de nations”.Au lieu de cela nous voyons un empiétement d'islamisme sur nos modes de vie sans réciprocité dans des pays islamiques, qui gravitent de plus en plus vers les sortes de philosophie islamiste que nous voyons dans l'Arabie Saoudite et l'Iran.Des artefacts religieux non-islamiques sont régulièrement détruits ou vandalisés dans des pays islamiques.La construction de ponts ne signifie pas seulement permettre aux pays islamiques de financer la construction de mosquées, souvent énormes, partout en Europe. Elle devrait aussi signifier que les pays islamiques encouragent l'Hindouisme et des temples Bouddhiste, des synagogues, des églises et d'autres édifices religieux non-islamiques dans leurs frontières propres.Les politiciens européens devraient l'exiger au lieu de stérilement apaiser des despotes théocratiques.La manifestation de Marseille de SIOE doit paisiblement protester contre le projet de construction d’une grande mosquée dans cette ville.Contact :Anders GraversSIAD et le Danemark SIOEDenmarkTel 0045 9677 178400456191 6026Expédiez par courrier électronique sioe@siad.dk http://sioe.wordpress.com/Stéphane GashSIOE l'AngleterreLe tél 0044 1228 547317Expédiez par courrier électronique spg.cep@btinternet.com http://stopislamisationdesesprits.blogspot.comsioefrance@gmail.com

Anti-islam, pas anti-musulmans : l'affaire Houellebecq

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Jugement du 22/10/2002 (extraits)



Poursuite de M. Houellebecq pour :



1) provocation â la discrimination, à la haine ou à ta violence à l'égard d'un groupe de personnes en raison de son appartenance à une religion déterminée, en l'espèce l' Islam,

faits prévus et sanctions par l'article 24 al-6 de la toi du 29 Juillet 1881 ;

2) injures envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion déterminée, en l'espèce l'Islam faits prévus et sanctionnés par l'article 33 a1 7 et 3 de la loi du 29 juillet 1881 ;



Le délit prévu et réprimé par l'article 24, alinéa 5 de la loi du 29 juillet 1881 suppose, pour être constitué, que soit établie par la partie poursuivante l'existence d'une provocation à la discrimination, à la haute ou à la violence, c'est-à-dire d'un acte positif d'incitation manifeste, d'exhortation ou d'excitation à ces actions, attitudes ou sentiments, et que le propos ait pour cible une personne ou un groupe de personnes déterminé, à raison de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.



Sur l'extrait n°1



Le prévenu n'exprime dans ce passage aucun sentiment de haine ni même de mépris envers les "musulmans" ou les "touristes arabes" qu'il mentionne. Au contraire, en faisant part de sa surprise à rencontrer des touristes arabes 'ou de confession musulmane ("arabes" et "musulmans" étant d'ailleurs à cette occasion, et quoique le prévenu s'en défende, l'objet d'une assimilation évidemment erronée), M. HOUELLEBECQ exprime qu'il leur faisait jusque là le crédit d'un mode de vie conforme aux règles de l'islam, notamment au matière sexuelle, et rapporte sa découverte qu'eux aussi (assimilation dont il faut comprendre qu'elle se rapporte aux "occidentaux", également cités), peuvent afficher une identité confessionnelle sans pour autant conformer leur mode de vie aux principes moraux que cette appartenance implique.

Si cette découverte que l'hypocrisie ou la difficulté à concilier foi et actes ne seraient pas l'apanage des seuls occidentaux ou des seuls chrétiens peut sembler naïve, elle n'est évidemment pas constitutive d'une provocation à des sentiments de haine, ni, à plus forte raison, à des actes de violence ou de discrimination, envers un groupe de personnes qui n'est de surcroît pas précisément déterminé, compte tenu de l'assimilation hâtive qui a été relevée ci-dessus­ (....)

Le délit visé à la prévention n'est donc pas constitué du chef de ce premier extrait.



Sur l'extrait n°2



Question

"Pour l'islam. ce n'est plus du mépris que vous exprimer mais de la haine ?"

Réponse :

"Oui, oui, on peur parler de haine."



Michel HOUELLEBECQ exprime donc par cette phrase qu’il ressent de la haine pour l'islam. II a indiqué à l'audience qu'il avait fait cette réponse au journaliste pour pouvoir passer à un autre sujet, alors qu'en fait, il aurait du dire, pour exprimer exactement sa pensée que c'était du mépris qu'il ressentait, et non de la haine. Il ne conteste pas pour autant avoir tenu ce propos.



Il ne peut être considéré qu'exprimer uniquement, et d'ailleurs dans des termes distanciés ("on peut parler"), sa haine pour une religion constituerait un appel à la haine envers le groupe des personnes qui pratiquent cette religion ou se réclament d'elle.



L’énonciation d’une opinion personnelle relativement à une religion; envisagée au sens conceptuel du terme, et qui n’est accompagnée d'aucune exhortation ni appel à la partager, ne constitue pas une provocation à la haine, la violence ou la discrimination envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à cette religion, même si elle peut heurter ces personnes elles mêmes dans leur attachement communautaire ou leur foi.

Le délit visé à la prévention n'est donc pas constitué du chef de ce deuxième extrait.



Sur l'extrait n ° 5



Les parties civiles visent l'extrait qui suit de l'entretien publié dans le FIGARO MAGAZINE

"La lecture du Coran est une chose dégoûtante. Dès que l'islam naît ; il se signale par sa volonté de soumettre le monde. Dans sa période hégémonique, il a pu apparaître comme raffiné et tolérant. Mais sa nature c'est de soumettre. C'est une religion belliqueuse, intolérante qui rend les gens malheureux."



M HOUELLEBECQ exprime dans cet extrait non plus un sentiment intime mais des opinions personnelles présentées commue relevant successivement des domaines de l’analyse littéraire, historique et théologique. Ces jugements peuvent bien évidemment être désapprouvés, discutés ou réfutés.



1l est aisément compréhensible que ces propos aient pu heurter les musulmans, compte tenu, notamment, du choix de l'adjectif "dégoûtant" pour qualifier la lecture du Coran.

Ces propos ne sont cependant accompagnés d'aucun appel à en tirer des conséquences discriminatoires à l'égard de quiconque. Les personnes se réclamant de l’islam sont au contraire présentées comme les victimes de la religion à laquelle elles appartiennent et font l'objet d'une commisération qui n'apparaît teintée ni d'ironie ni de mépris. L'expression de ces jugements de valeur portés sur une religion, visée au travers de son texte saint, de son développement historique et de ses caractéristiques doctrinales, ne renferme ainsi aucune incitation à la haine, la violence ou la discrimination envers la groupe des fidèles musulmans eux-mêmes.

Le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur appartenance religieuse à l'islam n'est donc constitué contre les prévenus du chef d'aucun des passages visés sous cette qualification à la citation.



Sur les propos qualifiés d'injures à raison de l'appartenance à une religion déterminée



Les parties civiles ne visent de ce chef que l'extrait n° 3 qui suit (revue LIRE)

"La religion la plus con, c'est quand même l’islam. Quand on lit le Coran. on est effondré, effondré ! La Bible au moins c'est très beau, parce que les juifs ont un sacré talent littéraire... Ce [lui peut excuser beaucoup de choses. Du coup, il y a une sympathie résiduelle pour le catholicisme, à cause de son aspect polythéiste. Et puis il y a toutes ces églises, ces vitraux, ces peintures, ces sculptures..."

M. HOUELLEBECQ exprime à nouveau des jugements de valeur de nature théologique, littéraire ou artistique, qui ne sont sans doute caractérisés ni par une particulière hauteur de vue, ni par la subtilité de leur formulation.

L'usage inattendu du terme "con" pour qualifier l'islam, premièrement visé par les parties civiles, relève à l'évidence du choix d'un certain niveau de langage (le mot étant utilisé comme synonyme des adjectifs "idiot" ou "stupide") mais renferme néanmoins une connotation outrageante ou à tout le mains méprisante.



L'utilisation du superlatif ("la religion la, plus ton") démontre cependant qu'aux yeux du prévenu, toutes les religions (en tout cas toutes les religions monothéistes, selon une distinction sur laquelle il lui plaît d'insister) méritent d'être affublées de ce qualificatifs niais à des degrés différents. L'appréciation ainsi portée concerne donc uniquement une religion considérée comme système de pensée, et comparée à d'autres.



Dans ces conditions, écrire que "l'islam est la religion la plus con" ne revient nullement à affirmer ni â sous-entendre que tous les musulmans devraient être ainsi qualifiés. Ce propos ne renferme aucune volonté d'invective, de mépris ou d'outrage envers le groupe de personnes composé des adeptes de la religion considérée.



Le reste du passage ne comporte pour sa part aucune expression outrageante, aucun tertre de mépris, ni aucune invective. Les musulmans peuvent évidemment estimer que la comparaison proposée entre les textes fondateurs des religions monothéistes n'est pas menée de manière objective, en ce que, notamment, ne seraient relevés que dans le Coran (comme cela résulte des conclusions écrites prises pour le prévenu) des passages belliqueux ou intolérants qu’on retrouve aussi dans la Bible. Mais l’opposition entre le « sacré talent littéraire » des juifs et l’effondrement qui saisit M. HOUELLEBECQ à la lecture du Coran ressort d’une appréciation critique de textes dont le plus récent remonte au VII ème siècle de notre ère, qui n'est pas en elle-même constitutive d'une injure, et ne peut en tout état de cause viser les musulmans d'aujourd'hui .



De même, les références à l’apport culturel de la religion catholique, qui ne viennent d'ailleurs que conforter "la sympathie résiduelle" éprouvée pour cette religion par .M. H0UELLEBECQ "à cause de son aspect polythéiste", appréciation d'avantage susceptible de choquer les catholiques, fidèles d'une religion qui professe la foi en un seul dieu, que les musulmans affirmé n'est en revanche pas remis en cause, ne sont aucunement empreintes de mépris â l'égard des musulmans d'aujourd'hui. On peut regretter l’ignorance ou le silence de M. HOUELLEBECQ sur les réalisations artistiques qu'a inspirées l'islam et le taxer d'égocentrisme culturel. Mais relever l'apport artistique du catholicisme ne saurait en soi être considéré comme outrageant ou méprisant à l'égard des musulmans.

Le délit d'injure envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à l’islam n'est donc pas constitué.

Hollande : démographie islamique et Gays pourchassés,

http://www.360.ch/presse/2007/11/insecurite_et_immigration_les_gay_hollandais_pris_au_piege.php

Amsterdam : il ne se passe pas un mois sans que l’organisation gay nationale COC n’y rapporte au moins une, voire deux ou trois agressions homophobes.
...
Or, à Amsterdam comme dans d’autres grandes villes des Pays-Bas, ce sont les jeunes d’origine arabo-musulmane, en particulier les Marocains de la deuxième ou troisième génération qui sont montrés du doigt.
...
selon des projections officielles, les populations musulmanes devraient former la majorité des grandes villes du pays d’ici trois ans.
... le ralliement massif des homos à la droite populiste, c’est ce que vient de prédire un sondage du magazine Gay Krant, qui prévoit un carton de la «dame de fer» locale, Rita Verdonk,
...

au moins

"En vérité, braves gens, si vous tenez à conserver vos précieuses libertés et «non-discriminations», il va vous falloir faire quelque distinction entre «vous» et les «peuples» ou «communautés» qui ne partagent pas votre attachement à la démocratie, la liberté et la non-discrimination.Il faut que vous compreniez bien, braves gens, que si vous vous interdisez de dire ou de penser que vous êtes un «nous», si vous vous interdisez de songer à une stratégie de ce «nous», ce sont ceux qui visent à «vous» dominer, qui «vous» pensent comme un «eux» par rapport à leur «nous», et qui ont une stratégie pour parvenir à «vous» imposer «leur» ordre, leur régime politique, qui mèneront à bien leur projet. Et vous perdrez votre liberté, au moins."
Elisseievna

Taslima Nasreen pourchassée













Des manifestants lancent des briques et des bouteilles en direction des forces de police, à Calcutta, pour protester contre la présence de Taslima Nasreen.AFP/DESHAKALYAN CHOWDHURY

"Jihad" à Maubeuge et ailleurs

Pour comprendre l'agression de Maubeuge, et différents autres évènements : lisez l'exposé ci-dessous, d'un musulman.

Il faut bien comprendre que dans la logique folle de cette idéologie sectaire et guerrière, inventée par Mahomet et ses successeurs pour mener des troupes à la victoire militaire et au butin, le "jihad" est prétendument justifié par le bien de l'humanité. Le musulman est ainsi poussé à s'auto-illusionner sur l'innocence des actes de violences et d'exploitation des autres qu'il commet.
Certains épisodes chrétiens de guerres religieuses ont donné lieu aux mêmes comportements, mais " le monde libre" a heureusement depuis dépassé ce stade.

Le jeune Mohcine et son copain, qui agressent un homme âgé, en jouant les policiers de la "vertu islamique", ne se conçoivent pas du tout comme des "racailles", ils ne volent pas, ils n'ont pas le sentiment de brutaliser par attirance pour la violence, ils ne se conduisent pas comme des "racistes", ils ont le sentiment de simplement "interdire" le "kouffr", c'est à dire la mécréance, le coran dit la haine de "dieu" pour les mécréants, il ne parle pas de "race", il y a aujourd'hui des musulmans de toutes "races".

Si l'on veut empêcher que des comportements tels que ceux ci ne se répandent, il ne sert à rien de "s'en prendre" d'une façon ou d'une autre aux individus comme le font ceux dont les motivations sont au fond, racistes ou comme le font les "idiots utiles" de l'islam qui jugent utile d'attaquer des "islamistes" comme si tout le mal venaient de "dérives sectaires" de l'islam dont ils seraient les instigateurs ..., (alors qu'en réalité, les "islamistes" ne sont que des musulmans suivant le modèle de Mahomet et les textes de la Tradition islamique); au contraire, c'est à la source du mal qu'il faut aller, c'est à dire à l'idéologie islamique et à sa diffusion, pour nous en préserver et les en préserver ou les en sortir.
Chaque être humain est certes responsable de ses actes, de ses interprétations, et à ce titre, les "islamistes" sont "coupables" alors que le musulman qui fait tranquillement quelques fêtes de famille et respecte les lois du pays non islamique, la musulmane qui ne porte pas le voile, peut ignorer en toute bonne foi qu'il ou elle véhicule une idéologie dangereuse. Mais il est mensonger de faire croire que les "islamistes" ou les jeunes se comportant comme ce Mohcine, c'est à dire appliquant le coran, auraient une coupabilité "personnelle", c'est à dire auraient un comportement différent de celui que prescrit l'Islam des textes : il est hypocrite et inconséquent d'affirmer que l'islam est une idéologie à "accepter" dans la République, et de condamner ceux qui ne font que l'appliquer, comme s'ils étaient particulièrement coupables.
Commençons d'abord par ne plus être ignorants, et par ne plus être incohérent du fait de notre ingnorance.

Cet homme âgé et ces deux jeunes, sont tous d'une certaine façon victimes de notre lâcheté collective. La France, les français et ses intellectuels, laisse faire en matière d'islam, pour avoir la paix, pour avoir du pétrole. Mentalité d'esclaves !!!
Pourquoi des pseudos intellectuels, qui servent des imbécilités et mensonges sur l'islam, qui mènent des attaques contre les vrais islamologues en les dénonçant comme racistes, sont ils si docilement écoutés du public, alors que les musulmans militants ne cachent aucunement leurs intentions et leurs raisons d'agir ainsi :
simplement parce que "nous" collectivement avons peur de nous mettre à dos les fournisseurs d'essence.
Au lieu de nous révolter contre ceux qui attaquent des islamologues compétents, des "pères" catholiques connaissant bien l'islam, des hôteliers défendant les valeurs républicaines d'égalité des sexes,
nous préférons fermer les yeux et écouter les discours de personnes incompétentes ou menteuses, qui nous bercent d'illusions sur un islam "pacifique".
Non, la société islamique c'est ce que montre la vidéo de Maubeuge, qui est la pure et simple application du coran et de la jurisprudence islamique.
Mais tant que ces persécutions ne menacent de violence que des retraités des Epinettes à Maubeuge, et ne menacent d'avilissement que des jeunes du même quartier, qu'est ce qu'on en a à faire n'est ce pas ... Mentalité d'esclaves !!!

Source : "Eclairage" sur Libertyvox.com L'importance méconnue du droit musulman

Jihad fi sabilillah JIHAD FI SABILILLAH est la traduction en français par Oum Assya de la traduction anglaise d’un discours en Urdu fait en 1939 par Sayyid Abul A’la Mawdoudi.

Mawlana Sayyid Abul A’LA MAWDOUDI – (1903-1979), un des architectes et des chefs principaux de la résurgence islamique contemporaine. Un des plus éminents penseurs et écrivains islamiques de notre temps. Il a dévoué sa vie entière à expliquer la signification du message de l’Islam, à inviter les individus à renouveler leur engagement envers leur Créateur et à organiser le mouvement pour établir pleinement l’Islam. Dans ce combat, il est passé par toutes sortes de souffrances : entre 1948 et 1967 il a été emprisonné quatre fois, passant au total cinq années dans différentes prisons pakistanaises ; en 1953 il a aussi été condamné à mort par une court martiale pour avoir écrit un pamphlet ‘séditieux’, cette sentence a été plus tard commuée en emprisonnement à vie. En 1941, il a fondé Jama’at Islami dont il est resté l’Emir (le chef) jusqu’en 1972 et qui est un des plus importants mouvements islamiques de notre époque. Il est l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages académiques et populaires sur l’Islam et ses écrits ont été traduits en 40 langues. Table des matières -Introduction -La signification du Jihad -Le fondement révolutionnaire de l’Islam -Une révolution mondiale -Le statut des Dhimmis (non croyants) sous la protection d’un gouvernement islamique. -L’impérialisme contre l’Islam


Introduction « Jihad » est un de ces mots qui, comme « Fatwa », ont été adopté et déformés par les médias au point de ne plus pouvoir les reconnaître. En fait, de nombreux musulmans ne sont pas conscients de la profondeur de la signification du Jihad et parfois il semblerait que nous préférions continuer de fermer les yeux sur cet enseignement fondamental de l’Islam. Dans ce petit livre, Mawlana Mawdoudi nous l’explique, haut et clair. Le discours sur lequel ce livre est basé eu lieu en 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale, mais en aucun cas il ne peut être considéré comme une relique historique. Bien que la phraséologie soit celle de l’époque où le communisme était encore sur sa voie ascendante, les points que Mawdoudi souligne sont aussi pertinents et importants qu’ils l’étaient il y a cent ans. Quiconque souhaite savoir la signification islamique du Jihad (et non pas la version médiatique) en trouvera une introduction fiable dans ce livre (et pour plus de renseignements sur ce sujet nous recommandons fortement la lecture de « Al-Jihad fil Islam », un livre sur le Jihad de Sayyid Mawdoudi qui fait autorité. (Huda Khattab, janvier 1995) Huda Khattab est née à Lancashire –Angleterre) et a été élevée en protestante. Bien qu’elle fut une adolescente pieuse qui fréquentait régulièrement l’église, elle se rendit compte que de nombreuses questions ne trouvaient pas leurs réponses dans le christianisme. Après avoir étudié le christianisme et d’autres religions, elle embrassa l’islam en 1986, alors qu’elle était encore à l’université. Elle reçut son BA d’Arabe à l’école des études orientales et africaines (université de Londres) en 1986. Elle a traduit plusieurs livres de l’arabe en anglais et elle est l’auteur de « Histoires du monde musulman » (Macdonald 1987) et de « Le manuel de la femme musulmane » (Ta-Ha 1993).


CHAPITRE 1 La signification du jihad Le mot ‘Jihad’ est habituellement traduit en anglais et en français par ‘guerre sainte’ et pendant longtemps la connotation en était ‘folie religieuse morbide’. Le mot ‘Jihad’ évoque des images de fanatiques religieux au regard fou brandissant des épées, attaquant les ‘infidèles’ partout où ils les rencontrent, les forçant, pratiquement arme au poing, à dire la Kalimah (déclaration de foi musulmane). C’est comme si les artistes avaient tracé l’image avec des coups de maîtres et qu’ils avaient inscrit en dessous la légende : « L’Histoire de cette nation est un conte sanguinaire ». L’ironie c’est que les peintres de cette toile ne sont rien d’autre que nos soi-disant ‘bienfaiteurs’ qui se sont eux-mêmes engagés pendant des siècles dans une guerre extrême qui n’était pas sainte du tout. Ils se sont présentés à nous sous l’image de voleurs qui, armés jusqu’aux dents et de toutes sortes d’armes meurtrières, se sont répandus dans le monde le pillant de ses matières premières, y trouvant de nouveaux débouchés pour leurs commerces, des nouvelles terres à conquérir et à coloniser et fournissant tout le carburant nécessaire à leur feu d’avidité toujours brûlant. Ils ne combattent pas au nom d’Allah et de leur religion, mais pour satisfaire leur désir et leur appétit. Pour eux, le fait qu’un pays contienne des mines ou qu’il puisse être exploité comme marché pour leurs biens manufacturés ou comme lieu d’installation pour leur surplus de population, tout cela sont des excuses suffisantes pour l’envahir. En l’absence de tout autre excuse, ils considèreraient comme un crime de la part d’un pays de se trouver sur la route d’un pays qu’ils voulaient ou qu’ils avaient déjà conquis. De nos jours, c’est plus subtil : ‘la démocratie’ doit être maintenue par une intervention directe si nécessaire – excepté bien sûr quand un peuple opte démocratiquement pour un gouvernement islamique… ! L’Asie, l’Afrique, l’Australie, l’Europe, les Amériques… Quelle partie du monde a-t-elle été épargné par le bain de sang résultant de cette guerre non sainte? Nous sommes encore témoins de leurs sombres méfaits et de leurs conséquences terrifiantes à une échelle globale. Mais ils sont largement compétents – accordons-leurs ce qui leurs est dû ! Ils sont parvenus à peindre une image si sombre et terrifiante que leurs propres vraies couleurs ont été assombries et obscurcies. Cependant nous devrions être abasourdis par notre propre simplicité et notre crédulité. Quand nous avons vu cette image de nous-mêmes dépeintes par les étrangers, nous avons été si accablés que nous n’avons même jamais essayé de voir au-delà l’image, le peintre. Au contraire, nous avons assumé le rôle des apologistes, plaidant que nous n’y connaissions rien à la guerre mais que nous étions comme des mendiants et des mystiques clémendant. Nous avons déclaré que notre seule préoccupation était le débat religieux et le gain des gens à notre foi. Nous avions admis que dans le passé, il se peut que nous ayons combattu dans le cadre de l’autodéfense mais nous avions dorénavant renoncé à tout cela. Nous avons déclaré que le Jihad ne concernait que les mots, nous avons fait la guerre avec nos langues et nos crayons ; le bruit des sabres et des armes à feu étaient le privilège des autres. Les causes du malentendu à propos du Jihad Mais si nous mettons de coté de telles considérations politiques et que nous regardons le sujet d’un point de vue purement académique, nous trouverons deux malentendus fondamentaux majeurs qui ont conduit les non-musulmans tout comme les musulmans à échouer dans la compréhension de la vraie nature du Jihad Fi Sabilillah (« La guerre sainte pour la cause d’Allah »). Le premier malentendu est qu’ils présument que l’islam est une ‘Religion’ au sens occidental accepté ; le second est qu’ils ont considéré les musulmans comme une ‘nation’ au sens technique du terme. Ces deux malentendus ont non seulement embrouillé le concept de Jihad, mais ont aussi déformé l’image de l’Islam dans sa totalité, et complètement dénaturé la position du peuple musulman. Dans le discours ordinaire (occidental), le mot ‘religion’ ne signifie rien d’autre qu’un fatras de croyances, de prières et de rituels. Si c’est ce que la ‘religion’ signifie, elle doit être en effet une affaire privée. Vous devez être libre d’entretenir toute croyance et d‘adorer toute déité que votre conscience accepte. Si vous êtes un dévot particulièrement ardent de cette sorte de ‘religion’, alors allez la prêcher au monde entier et engagez-vous dans des débats avec les protagonistes des autres religions. Il n’y a aucune raison pour vous de prendre les armes – voulez-vous convertir lez gens à votre foi en les tuant ? ! Nous devons admettre que si vous regardez l’Islam comme une ‘religion’ dans ce sens là du terme, si l’islam est en fait une ‘religion’ conventionnelle alors la nécessité du ‘Jihad’ n’est pas justifiée. De même le terme ‘nation’ ne fait référence à rien de plus qu’un groupe homogène qui s’est regroupé en une entité distincte sur la base de certains traits de caractère fondamentaux et partagés. Un groupe de gens qui ont atteint la nationalité selon cette définition peut prendre les armes dans deux cas : soit quand un autre groupe les attaque avec l’intention de les priver de certains de leurs droits légitimes ou quand eux-mêmes lancent une attaque cherchant à usurper à un autre groupe ses droits. Il y a une justification morale irréfutable à prendre les armes dans le premier cas (bien que quelques saintes personnes ont déclaré l’autodéfense comme étant un pêché). Mais lancer une attaque armée afin de s’emparer des droits légitimes d’un peuple ne peut être justifié par personne excepté les pires dictateurs. Même les hommes d’état des vastes empires (Mawdoudi s’exprimait en 1939) comme la Grande-Bretagne et la France ne justifient pas ouvertement ce genre d’action. Que signifie réellement Jihad ? Si l’Islam est une ‘religion’ et si les musulmans sont une ‘nation’ d’après les sens communément acceptés de ces termes, alors le Jihad - en dépit du fait qu’il ai été honoré par le titre de « meilleure des prières » en Islam – devient un terme sans signification ni utilité. Mais l’Islam n’est pas le nom d’une simple ‘religion’, et musulman n’est pas le titre d’une simple ‘nation’. La vérité c’est que l’Islam est une idéologie révolutionnaire qui cherche à modifier l’ordre social du monde entier et à le reconstruire conformément à ses propres principes et idéaux. ‘Musulman’ est le titre de ce « parti révolutionnaire international » organisé par l’Islam pour exécuter son programme révolutionnaire. ‘Jihad’ fait référence à ce combat révolutionnaire et à cet effort suprême que ce parti/nation islamique met en jeu afin d’achever son objectif. Comme toutes les idéologies révolutionnaires, l’Islam s’abstient d’utiliser le vocabulaire courant et adopte sa propre terminologie afin que ces propres idéaux soient clairement distincts des idéaux communs. Le mot ‘Jihad’ de ce vocabulaire est unique à l’Islam. Les mots arabes pour ‘guerre’ comme ‘Harb’ furent rejetés en faveur du mot Jihad, qui signifie à la base ‘combat’, bien qu’il ait une connotation plus large et plus forte que le mot français. La signification correcte la plus proche de ‘Jihad’ serait en Français: « Faire ses plus grands efforts pour promouvoir une cause. » La question qui se pose est : Pourquoi ce nouveau terme a-t-il été préféré et utilisé à l’exclusion des autres mots ? La réponse à cette question est simplement que le mot ‘guerre’ était - et est encore - utilisé pour faire référence aux combats qui ont lieu entre deux nations ou états, aux guerres qui sont déclarées pour achever les intérêts individuels et nationaux. Les motifs derrière ces conflits sont dénués de principes et ne cherchent qu’à servir certains buts individuels et collectifs. Puisque le combat islamique n’appartient pas à cette catégorie, l’Islam s’abstient d’utiliser le mot ‘guerre’. L’Islam n’a aucun intérêt à promouvoir la cause d’une nation ou d’une autre ; les lois de cet état ou d’un autre sur le monde est hors de propos. Le seul intérêt de l’Islam est le bien-être de l’humanité. L’Islam a son propre point de vue idéologique et son propre programme pratique pour exécuter ses réformes pour le bénéfice de l’humanité. L’Islam souhaite s’écarter de tous les états et gouvernements qui s’opposent à l’idéologie et au programme islamique. Le but de l’Islam est d’installer un état sur la base de cette idéologie et de ce programme, quelle que soit la nation qui porte le statut de porteur des standards de l’Islam, et quelle que soit la nation dont les lois seront sapées dans le processus d’établissement de l’idéologique l’état islamique. L’Islam nécessite la terre – pas juste un morceau mais la planète entière – non pas parce la souveraineté sur la terre doit être arrachée à une nation ou un groupe de nations et portée par une nation ou un groupe de nations particulier, mais parce que l’humanité entière doit bénéficier de l’Islam et de son programme idéologique de bien être. C’est pour servir cette fin que l’Islam cherche à mettre en service toutes les forces qui peuvent apporter une telle révolution. Le terme qui représente l’utilisation de toutes ces forces est ‘Jihad’. Pour déformer les perspectives des gens et pour réveiller la révolution mentale et intellectuelle par le moyen du discours (Mawdoudi faisait ce discours en 1939. De nos jours, il faut noter que les médias – les bandes audio et vidéo, la radio, la télévision, le courrier électronique, les affiches, etc. – sont des armes plus puissantes à employer pour le Jihad. L’éditeur) et les mots écrits sont une forme de Jihad. Changer le vieux système tyrannique et établir un nouvel ordre juste par le pouvoir de l’épée c’est aussi le Jihad, comme le fait de dépenser ses biens et de faire des efforts physiques pour cette cause. « Pour la cause d’Allah » - La condition essentielle Mais le ‘Jihad’ de l’Islam n’est pas qu’un simple ‘combat’ – c’est un ‘combat pour la cause d’Allah’ ceci est la condition essentielle du ‘Jihad’ en Islam. Cette expression, Jihad fi Sabilillah, est une partie de terminologie spécifique islamique dont on a parlé plus haut. La traduction littérale de cette phrase est ‘combat dans la voie d’Allah’. Cette traduction littérale égare les gens d’intelligence limitée (y compris les prétendus experts !) et les mène à penser que le ‘Jihad dans la voie d’Allah’ entraîne la conversion forcée des autres peuples à la foi islamique. Mais dans la terminologie de l’Islam, la phrase Jihad fi Sabilillah a un sens plus large : Toute action ou fait entrepris, en vue du bien-être collectif de l’humanité, par une personne qui n’a pas d’intérêt en ce monde (Dounya), mais qui ne cherche qu’à gagner la satisfaction et les faveurs d’Allah, est considéré en Islam comme une action accomplie ‘dans la voie d’Allah’. Par exemple, si vous donnez quelque chose par charité, espérant recevoir une récompense morale ou matérielle dans ce monde, comme de l’argent, des biens ou une bonne réputation, votre action ne sera pas considérée comme accomplie ‘dans la voie d’Allah’. Mais si votre désir et votre intention sont de plaire à Allah en aidant un pauvre, alors vous avez réellement agi ‘dans la voie d’Allah’. Donc le terme ‘dans la voie d’Allah est réservé aux actions entreprises en toute sincérité, sans penser qu’elles seront un moyen de gagner quoi que ce soit de personnel, actions accomplies sur la base que bénéficier à d’autres être humains est un moyen de gagner la satisfaction d’Allah, et que le seul but de la vie humaine est de plaire au Créateur de l’Univers. Cette condition, d’être ‘dans la voie d’Allah’ est attachée au Jihad pour la même raison. Cela implique clairement que quand une personne ou un groupe émerge pour apporter une révolution et établir un nouvel ordre en conformité avec l’idéologie de l’Islam, il ne doit y avoir aucune motivation égoïste derrière aucun acte ou sacrifice accompli pour la Cause. Le but ne doit pas être d’expulser un dirigeant pour occuper le trône devenu vacant, de remplacer César par César. L’objectif du combat doit être exempt de motivation égoïste et d’ambition matérielle, de célébrité ou de gloire. Tous les efforts et les sacrifices doivent être dirigés vers l’achèvement du but unique qui est l’établissement parmi les êtres humains d’un ordre social juste et équitable, et la seule récompense en vue doit être de gagner les faveurs d’Allah. « Les croyants combattent dans le sentier d’Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghout… » Qur’an Sourate 4, verset 76 Le mot ‘Taghout’ est dérivé de Toughyan (déluge, inondation) ce qui veut dire ‘dépasser les limites’. Quand une rivière ‘dépasse les limites’ en sortant de ses rives, il y a une inondation. De même, quand un homme ‘dépasse les limites’ en transgressant les frontières du licite et qu’il essaye de dominer les autres ou de prendre plus que ce qui lui est du, ceci est décrit comme ‘combattre dans la voie du Taghout ‘. Au contraire, ‘combattre dans la voie d’Allah’ fait référence au combat pour établir dans le monde l’ordre juste d’Allah. Le combattant dans la voie d’Allah a pour but d’obéir lui-même à la loi d’Allah et de l’instaurer parmi les autres êtres humains. En rapport avec ceci le Qur’an dit : « Cette demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne cherchent ni à s’élever sur la terre, ni à y semer la corruption. Cependant, l’heureuse fin appartient aux pieux. » Qur’an sourate 28, verset 83 On rapporte dans un Hadith qu’un homme a demandé au Prophète (salut et bénédictions d’Allah sur lui) : « Que signifie ‘la guerre pour la cause d’Allah’ ? Un homme peut combattre pour les gains matériels ; un autre peut combattre pour avoir la réputation d’être brave et un troisième par vengeance ou pour l’honneur national. Lequel de ces hommes est un combattant dans ‘la voie d’Allah’ ? » Le Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) répondit : « Aucun. Seul combat dans la voie d’Allah celui qui n’a d’autre but que la glorification d’Allah. » Dans un autre Hadith, le Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) a dit : « Si un homme engagé dans la bataille a dans son cœur le désir de gagner ne serait-ce qu’une corde pour attacher son chameau, alors sa récompense (pour avoir combattu) sera perdue. » Allah n’accepte que les actions qui sont accomplies dans la recherche de sa satisfaction, à l’exclusion de tout objectif personnel ou collectif. Donc, d’après l’Islam, la condition ‘pour la cause d’Allah’ est de la plus haute importance concernant le Jihad. Toute créature vivante s’efforce et combat - parfois pour des buts personnels mais souvent simplement pour survivre. Mais le plus important - et le plus fondamental - idéal de la doctrine révolutionnaire de ce ‘parti révolutionnaire’ connu sous le nom de musulmans est de développer toutes les puissances du corps et de l’âme, de la vie et des biens, dans le combat contre les forces du mal dans le monde ; non pas afin qu’une fois que nous les aurons annihilés nous marchions dans leurs pas mais afin que le mal et l’insoumission soient éradiqués et que la loi d’Allah soit appliquée sur la terre. Ceci est la signification du Jihad fi Sabilillah, le Jihad pour la cause d’Allah.

CHAPITRE 2 La foi révolutionnaire de l'islam Afin de mieux comprendre pourquoi le Jihad est nécessaire et quels sont ses objectifs, nous devons brièvement explorer la foi révolutionnaire qu’enseigne l’Islam. Cette foi en résumé est : « O homes adorez votre Seigneur, Qui vous a créé vous et ceux qui vous ont précédés… » Qur’an sourate 2, verset 21 L’appel de l’islam ne s’adresse pas seulement aux travailleurs, aux propriétaires terriens, aux paysans ou aux industriels ; il s’adresse à la race humaine tout entière. L’Islam s’adresse à tous les être humains de façon égale : nul ne peut se considérer ou être considéré comme un ‘demi-dieu’, demander à ses congénères de l’adorer ou de se soumette à lui sans condition. Toute l’humanité doit être dévouée à l’adoration de Dieu, et est donc sur un pied d’égalité. « …Venez à une parole commune entre nous et vous ; que nous n’adorions qu’Allah, sans rien lui associer, et que nous ne nous prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah ». Puis, s’ils tournent le dos, dites : « Soyez témoins que nous, nous sommes soumis… » Qur’an sourate 3, verset 64 Ceci était l’appel à la révolution universelle totale. Il proclame haut et fort : « La souveraineté n’appartient à nul autre qu’Allah ». Personne n’a le droit de se déclarer souverain des hommes, de promulguer des ordres et des interdictions de sa propre autorité. Reconnaître l’autorité personnelle d’un être humain comme source d’ordres et d’interdictions c’est comme l’admettre comme partenaire à la puissance et à l’autorité d’Allah (Shirk - polythéisme). C’est la racine de tous les maux de l’univers. Allah a instillé en l’homme l’esprit correct et lui a montré la bonne façon de vivre. La raison pour laquelle les êtres humains dévient du droit chemin c’est qu’ils oublient Allah et donc ils oublient leur propre vraie valeur. Cet état de fait encourage inévitablement certaines personnes, classes ou dynasties à revendiquer les droits divins pour eux-mêmes et, tirant avantage de leur puissance, ils réduisent la plus grande partie du peuple au statut de créatures inférieures. D’autres personnes, oubliant Allah et s’oubliant eux-mêmes, acceptent comme « divinités » ceux qui sont supposés avoir la puissance et le pouvoir sur terre. Ils acceptent le droit de l’homme puissant à donner des ordres en toute dévotion servile. Ceci est la cause-racine de la tyrannie, des conflits et de l’exploitation illicite du monde, et ceci est la première cible vers laquelle l’Islam dirige son assaut. L’Islam appelle : « N’obéissez pas à l’ordre des outranciers qui sèment le désordre sur la terre et n’améliorent rien. » Qur’an Sourate 26, verset 151 et 152 « …Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. » Qur’an sourate 18, verset 28 « …Que la malédiction frappe les injustes qui obstruent le sentier d’Allah et cherchent à le rendre tortueux… » Qur’an sourate 11, verset 18 et 19 L’Islam pose la question : « Qui est le meilleur : des seigneurs éparpillés ou Allah, l’Unique, le Dominateur suprême ? » Qur’an sourate 12, verset 39 Si vous ne vous dévouez pas au Dieu Unique, Allah, vous ne serez jamais libéré de la servitude de ces petits faux ‘dieux’ ; d’une façon ou d’une autre ils prendront pouvoir sur vous et créeront d’inévitables conflits : « …Quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent et font de ses honorables citoyens des humiliés ! … » Qur’an Sourate 27, verset 34 « Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. » Qur’an sourate 2, verset 205 Il n’y a pas la place dans ce petit livre pour s’embarquer dans une discussion complète de toutes les implications de ces Ayat. Ce qui est important de noter ici c’est que l’appel de l’Islam à croire en un Dieu Unique et à se dévouer à Lui seul n’était pas une invitation à suivre une croyance religieuse au même sens conventionnel que l’appel des autres croyances. En fait, c’était un appel à rejoindre un mouvement de révolution sociale. Son principal impact se fit sentir chez les classes qui avaient réduit l’humanité à l’esclavage, c’est à dire la hiérarchie religieuse des prêtres et du clergé, la hiérarchie politique des rois, des nobles et des classes dirigeantes, et la hiérarchie économique des usuriers, des propriétaires terriens et des monopolistes. En certaines circonstances, ces puissances dirigeantes s’étaient ouvertement déclarées comme seigneurs aux cotés d’Allah. Ils demandaient l’obéissance et la dévotion du peuple comme leur droit héréditaire ou privilèges du à leur classe. Ce sont les gens, tel que Pharaon, qui ont audacieusement déclaré : « …Je ne connais pas de divinité pour vous autre que moi… » Qur’an sourate 28, verset 38 « C’est moi votre seigneur le très haut… » Qur’an sourate 79, verset 24 « Je donne la vie et la mort… » Qur’an sourate 2, verset 258 « Qui est plus fort que moi ? » Qur’an sourate 41, verset 15 Ailleurs, ces puissances ont créé des faux dieux sous la forme d’idoles, souvent abritées dans des temples, afin d’exploiter l’ignorance des gens du commun. En contrôlant ces idoles et ces temples, ils ont trompé les gens pour qu’ils se soumettent à leurs revendications de droits divins. Donc l’appel de l’Islam – à se détourner de l’hérésie, du polythéisme et de l’idolâtrie et à n’offrir son adoration et sa dévotion qu’à un Seul Dieu – entra en conflit direct avec les intérêts du gouvernement terrestre et les classes qui soit supportent son autorité ou en tirent des bénéfices. C’est à cause de cela qu’à chaque fois qu’un prophète (paix sur eux tous) à déclaré : « O mon peuple adorez Allah, vous n’avez point de divinité en dehors de lui… » Qur’an sourate 11, verset 87 Le gouvernement en place s’est hâté de lui barrer le passage avec tout ce qu’il pouvait et les classe exploitantes dirigeantes se sont férocement opposées à lui. L’appel des prophètes n’a jamais été qu’un simple appel métaphysique et spirituel ; c’était, et c’est, un engagement à la révolution. Donc les classes dirigeantes ont aussi senti la menace de l’agitation politique dès les premiers mots d’un prophète. Les caractéristiques de la foi révolutionnaire de l’Islam. Il n’y a aucun doute que tous les prophètes d’Allah, sans exception, étaient des chefs révolutionnaires, et l’illustre Prophète Mouhammad (Saut et bénédictions d’Allah sur lui) était le chef le plus révolutionnaire d’entre eux. Mais il y a quelque chose qui distingue ces chefs révolutionnaires, qui adoraient Allah Seul, des révolutionnaires matérialistes en général : ces révolutionnaires matérialistes, aussi sincères et honnêtes que puissent êtres leurs intentions, ne peuvent pas atteindre la perfection au niveau de la justice et de la modération. Les révolutionnaires du monde se sont soient élevés des classes opprimées elles-mêmes, ou se sont levés pour défendre les droits des opprimés. Donc ils ne peuvent considérer les choses que du point de vue de ces classes particulières. Il en résulte que leur perspective ne peut pas être impartiale et entièrement humaine. Au contraire, ils seront énormément partiaux en faveur d’une des classes, et plein de haine et de ressentiment envers l’autre. Le remède qu’ils prescrivent à la tyrannie est aussi tyrannique et vindicatif. Ils sont incapables de se débarrasser de leurs sentiments de jalousie et de vengeance et ils ne peuvent donc pas planifier un ordre social équitable et équilibré qui assurera le bien-être de tous les membres de la société. En contraste frappant avec ceci, quelle que soit la sévérité de la répression à laquelle furent soumis les prophètes (paix sur eux), quelle que soit l’agonie qu’ils, et leurs compagnons, ont subie aux mains de leurs oppresseurs, les prophètes n’ont jamais laissé leurs sentiments personnels influencer le cours de leur mouvement révolutionnaire. Ils agissaient sous la guidance direct de leur Seigneur. Puisque Allah est au-dessus de toutes les passions humaines, et n’a aucune connexion particulière avec aucun groupe ou classe de la société humaine, et porte aucune animosité envers aucun groupe ou classe, alors sous Sa guidance directe, les prophètes (Paix sur eux) considéraient tous les sujets avec une justice impartiale, pour trouver des façons d’assurer le bien-être de tous. Ils se sont efforcés d’imaginer un système dans lequel chacun peut jouir de ces droits légitimes, et dans lequel un équilibre parfait est trouvé dans la relation entre les hommes, et entre l’homme et la société. Pour cette raison, Le mouvement révolutionnaire lancé par les prophètes (Paix sur eux) n’a jamais ressemblé à une guerre de classe. Ils n’ont pas apporté une reconstruction sociale pour assurer la dominance d’une classe sur une autre, mais pour établir une société juste qui offrira des opportunités égales à tous les êtres humains afin qu’ils s’améliorent et qu’ils atteignent l’excellence spirituelle et matérielle. Le besoin et les objectifs du Jihad Nous ne pouvons pas, dans ce bref essai, couvrir les détails de l’ordre social envisagé par l’Islam. Cela attendra une autre occasion, Insha Allah. Ici je ne traiterai que des points suivants : l’Islam n’est pas une simple foi religieuse ou un nom pour quelques actes d’adoration. C’est un système complet qui cherche à annihiler tous les systèmes mauvais et tyranniques du monde, et à imposer son propre programme de réforme, qu’il considère meilleur pour le bien-être de l’humanité. L’Islam adresse son appel à réaliser son programme de révolution, de reconstruction et de réforme pas seulement à une nation ou à un groupe de personnes, mais à l’humanité entière. L’Islam lui-même appelle les classes qui oppressent et exploitent illégitimement le peuple : son appel s’adresse même aux rois et aux nobles pour qu’ils affirment leur foi en l’Islam et pour qu’ils restent dans les limites légales descendues pour eux par leur Seigneur. L’Islam leur dit que s’ils acceptent ce système juste et droit, ils atteindront la paix et le salut. Ce système ne renferme aucune animosité envers aucune être humain. Notre animosité n’est dirigée que vers la tyrannie, le désordre et l’immoralité, contre les tentatives de l’individu pour transgresser les limites naturelles et saisir pour lui-même ce qu’Allah ne lui a pas attribué. Ceux qui affirment leur foi en cette idéologie deviennent des membres du parti de l’Islam et jouissent d’un statut égal et de droits égaux, sans distinction de classe, de race, d’ethnie ou de nationalité. De cette manière, un parti révolutionnaire international est né, au quel le Qur’an donne le nom de Hizb-Allah (littéralement : le parti d’Allah), autrement connu sous le nom de Ummah (nation) de l’Islam. Aussitôt que ce parti est formé, il lance le combat pour atteindre les buts pour lesquels il existe. La raison de son existence est qu’il doit s’efforcer de détruire l’hégémonie du système non-islamique, et établir à sa place la loi de l’ordre social et culturel qui régule la vie avec des lois humaines et équilibrées, faisant référence au Qur’an par le terme global « le verbe d’Allah ». Si ce parti échoue à s’efforcer de changer le gouvernement et établir le système de gouvernement islamique, alors il perd sa raison d’être car ce parti n’existe pour aucun autre but. Il n’y a pas d’autre but pour ce parti que de faire des efforts pour la cause d’Allah. Le Saint Qur’an déclare qu’il n’y un seul but pour l’existence de cette Ummah : « Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez en Allah… » Qur’an sourate 3, verset 110. Ceux qui propagent la religion ne sont pas de simples prêcheurs ou ‘missionnaires’ ; ils sont les fonctionnaires d’Allah afin qu’ils soient témoins pour les gens, et il est de leur devoir d’effacer l’oppression, le mal, la dispute, l’immoralité, l’arrogance et l’exploitation illicite du monde par les forces du mal. Leur objectif est de briser le mythe des faux ‘demi-dieux’ et des fausses déités et de réinstaller le bien à la place du mal. « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah seul… » Qur’an sourate 2, verset 193 « …Si vous n’agissez pas ainsi, il y aura discorde sur terre et grand désordre… » Qur’an sourate 8, verset 73 «C’est Lui qui a envoyé son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelle que répulsion qu’en aient les associateurs. » Qur’an sourate 9, verset 33. Donc ce parti n’a pas d’autre choix que de se saisir de l‘autorité de l’état, car un système du mal a ses racines et fleurit sous le patronage d’un gouvernement du mal, et un ordre culturel pieux ne peut pas être établi à moins que l’autorité du gouvernement soit arrachée aux pervers et transférée aux mains des réformateurs. A part réformer le monde, il est impossible pour le parti lui-même d’agir selon ses propres idéaux sous un système étranger. Aucun parti qui croit dans la validité de sa propre idéologie ne peut vivre selon ses préceptes sous les lois d’un système différent du sien. Un homme croyant dans le communisme ne peut pas mener sa vie selon les principes du communisme tout en vivant en Grande Bretagne ou en Amérique car le système d’état capitaliste s’abattrait sur lui et il lui serait impossible d’échapper au pouvoir de l’autorité dirigeante. De même, il est impossible à un musulman de réussir dans son but qui est d’observer le style de vie islamique sous l’autorité d’un système gouvernemental non-islamique. Toutes les lois qu’ils considèrent comme fausses, toutes les taxes qu’il juge illégales, tout ce qu’il croit être mauvais, la civilisation et le style de vie qu’il considère comme mauvais, le système éducatif qu’il voit comme fatal… tout ceci lui sera implacablement imposé, ainsi qu’à sa maison et à sa famille et il lui sera impossible de les éviter. Donc une personne ou un groupe de personnes sont contraintes par les demandes innées de leur foi de combattre pour l’élimination des lois d’une idéologie opposée, et pour l’installation d’un gouvernement qui suit le programme et les politiques de sa propre foi – car sous l’autorité d’un gouvernement qui professe des doctrines qui hostiles, cette personne ou ce groupe de personnes ne peuvent agir pleinement en fonction de leurs propres convictions. Si ces personnes évitent leur devoir de combattre activement dans ce but, l’implication claire est qu’ils sont des hypocrites, et qu’ils ne sont pas sincères dans leur foi. « Qu’Allah te pardonne ! Pourquoi leur as-tu donné permission avant que tu ne puisses distinguer ceux qui disaient vrai et reconnaître les menteurs ? Ceux qui croient en Allah et au Jour Dernier ne te demandent pas permission quand il s’agit de mener combat avec leurs biens et leur personne. Et Allah connaît bien les pieux. Ne te demandent permission que ceux qui ne croient pas en Allah et au Jour Dernier, et dont les cœurs sont emplis de doutes ; ils ne font qu’hésiter dans leur incertitude. » Qur’an sourate 9, verset 43 à 45 Dans ces mots, le Qur’an a donné un décret clair et défini que le teste de la vraie dévotion d’un parti à ses convictions est qu’il ne dépense pas toutes ses ressources, ces biens et sa vie, dans le combat pour installer sa foi comme puissance dirigeante de l’état. Si vous coopérez avec l’autorité d’une doctrine hostile d’un état c’est une preuve positive que votre foi est faible et fausse. Le résultat naturel (et le seul possible) de ceci est que votre dévotion insignifiante à la foi de l’Islam disparaîtra aussi finalement. Pour commencer, vous supporterez avec dédain les lois d’un système hostile, mais progressivement vous apprendrez à vivre avec, jusqu’à ce que votre mépris se transforme en penchant pour cette loi corrompue. Finalement vous deviendrez un pilier du soutien de l’établissement et de la maintenance d’un état dirigé par l’idéologie opposée. Vous passerez alors votre vie à l’installation et au soutien de doctrines non-islamiques au lieu de l’islam. Vos propres ressources seront utilisées pour résister à l’établissement de l’idéologie islamique comme puissance dirigeante de l’état. A ce stade, il n’y aura rien qui vous distinguera d’un kuffar excepté votre profession de foi hypocrite à l’Islam et le titre trompeur (de ‘musulman’). Le Saint Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) a clairement déclaré dans un hadith : « Je jure par Allah qui a pouvoir sur ma vie, vous devrez faire respecter le bien et réprimer le mal, et arrêter la main du malfaisant et le forcer à faire le bien, autrement des conséquences inévitables des lois naturelles d’Allah se manifesteront d’une façon telle que l’inclinaison des cœurs des pêcheurs influencera votre cœur, et comme eux vous serez aussi condamnés (damnés). »

CHAPITRE 3 Une révolution mondiale Il doit être dorénavant évident que l’objectif du Jihad islamique est d’éliminer le gouvernement d’un système non islamique, et d’établir à sa place un système d’état islamique. L’Islam n’essaye pas de confiner cette loi à un seul état ou une poignée de pays. Le but de l’Islam est de faire une révolution universelle. Bien que dans ces étapes initiales, il incombe aux membres du parti de l’Islam de faire une révolution dans le système du pays auquel ils appartiennent, leur objectif ultime n’est autre que la révolution mondiale. Aucune idéologie révolutionnaire qui prône les principes du bien-être de l’humanité dans sa totalité - à l’opposé de soutenir des intérêts nationaux - ne peut restreindre ses objectifs aux limites d’un pays ou d’une nation en particulier. Le but d’une telle doctrine aussi complète est naturellement de s’engager dans une révolution mondiale. La vérité ne peut pas être contenue à l’intérieur de frontières géographiques. La vérité demande que ce qui est droit d’un coté de la montagne ou de la rivière soit aussi droit de l’autre. Aucune partie de l’humanité ne doit être privée de la vérité. Partout où l’humanité est sujette à la répression, à la discrimination et à l’exploitation, c’est le devoir des pieux d’aller l’aider. Le même concept a été énoncé dans le Saint Qur’an : « Et qu’avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, et pour la cause des faibles : Hommes, femmes et enfants qui disent : Seigneur ! Fais-nous sortir de cette citée dont tous les gens sont injustes… » Qur’an sourate 4, verset 75 De plus – sans tenir compte des divisions ethniques et nationales de l’humanité – les relations humaines et les connexions ont une signification universelle, et aucun état ne peut pleinement appliquer son idéologie à moins que la même idéologie n’arrive en force dans les états voisins. Donc il est impératif, pour les raisons du bien être de l’humanité et pour sa propre défense, que le parti musulman ne se contente pas d’établir le gouvernement de système islamique que sur son territoire mais qu’il s’étende aux alentours autant que possible. Le parti musulman étendra inévitablement aux citoyens d’autres pays l’invitation à embrasser la foi qui brandit la promesse du vrai salut et du véritable bienfait. En même temps, si le parti musulman commande suffisamment de ressources, il éliminera les gouvernements anti-islamiques et établira à leur place la puissance du gouvernement islamique. C’est la même politique que celle qui a été appliquée par le Saint Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) et par les Khalifah bien guidés (qu’Allah soit satisfait d’eux) qui lui ont succédés. L’Arabie, où le parti musulman a été fondé, a été le premier pays à être subjugué et porté sous la loi de l’Islam. Plus tard, le Saint Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) envoya des messages aux chefs des états alentours, les invitant à accepter la foi et l’idéologie de l’Islam. Quand les classes dirigeantes de ces états ont décliné l’invitation à adopter la vraie foi, le Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) se résolvait à entreprendre contre eux des actions militaires. La bataille de Tabouk était la première d’une série de ces actions militaires. Quand Abou Bakr (Qu’Allah soit satisfait de lui) a assumé la responsabilité de la direction du parti musulman, après la mort du Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) il a lancé l’invasion de Byzance et de la Perse qui étaient sous la domination de gouvernements non-musulmans. Plus tard, Omar (Qu’Allah soit satisfait de lui) mena cette guerre à la victoire. Les citoyens de l’Egypte de la Syrie, de Byzance et de la Perse commencèrent par voir cette invasion comme une preuve de la politique impérialiste de la nation arabe. Ils croyaient que comme les autres nations, les Arabes s’étaient mis en route pour rendre esclaves d’autres nations sous le joug de l’impérialisme. C’est sur cette mésentente qu’ils se sont élancés sous les bannières de César et de Crosoès pour combattre les musulmans. Mais quand ils ont découvert l’idéologie révolutionnaire du parti musulman, il leur est apparu que les armées musulmanes ne prêchaient pas l’agression nationaliste ; loin d’avoir des objectifs nationalistes , ils étaient venus avec le seul but d’établir un système juste. Leur but réel était d’annihiler les classes tyranniques qui revendiquaient des pouvoirs ‘divins’ et qui piétinaient leurs sujets sous le patronage de dirigeants et de rois despotiques. Quand ils ont réalisé tout cela, la sympathie de ces peuples piétinés se tourna vers le parti de l’Islam. Ils commencèrent à renoncer à leur allégeance aux étendards de leurs propres monarques et, quand ils étaient enrôlés de forces et obligés à aller combattre les musulmans, ils n’avaient aucun cœur à la bataille. Ceci a été la cause principale des victoires stupéfiantes remportées par les musulmans dans les premiers temps. Ceci explique aussi pourquoi, après que le gouvernement islamique avait été établi dans leurs pays, et qu’ils avaient vu le système social de l’Islam en action, ils se joignirent d’eux-mêmes à ce parti international et devinrent, en retour, les souteneurs de cette idéologie et ils se mirent en route vers d’autres contrées pour répandre ce message. Les termes ‘offensif’ et ‘défensif’ sont hors de propos. Si vous considérez avec soin l’explication donnée ci-dessus, il deviendra clair que les termes ‘offensif’ et ‘défensif’, qui s’appliquent habituellement aux définitions de la guerre, ne sont pas du tout applicables dans le cas du Jihad islamique. Ces termes ne sont applicables que dans le contexte de guerres entre nations ou pays, car techniquement parlant, les termes ‘attaque’ et ‘défense’ ne peuvent être utilisés qu’en référence à un pays ou à une nation. Quand un parti international émerge avec une foi universelle et admet en son sein des hommes de toutes les nations comme égaux, et ne combat que pour démanteler la loi d’une idéologie opposante et la remplacer par un système de gouvernement basé sur sa propre idéologie – dans ce cas l’utilisation de termes techniques comme ‘offensive’ ou ’défensif‘ n’est pas appropriée. La division du Jihad islamique en ‘offensif’ ou ‘défensif’ n’est pas permise. Le Jihad islamique est à la fois offensif et défensif. Il est offensif parce que le parti musulman attaque la loi d’une idéologie opposée, et il est défensif parce que le parti musulman est contraint de capturer le pouvoir de l’état pour protéger les principes de l’Islam des forces spatio-temporelles. En tant que parti, il n’a pas de terre à défendre : il soutient certains principes qu’il doit protéger. De même, ce parti n’attaque pas le pays du parti opposé, mais lance des assauts contre les principes des opposants. L’objectif de cette attaque n’est pas de contraindre l’opposant à renoncer à ces principes mais d’abolir le gouvernement qui les soutient.

CHAPITRE 4 Le statut des Dhimmis (non-croyants) sous la protection d’un gouvernement islamique. Cette différenciation entre les principes de l’individu et du gouvernement qui soutient ces principes répond aussi à la question concernant les dévots des autres fois et idéologies au cas où le gouvernement islamique est établi dans leur pays. Le Jihad Islamique ne cherche pas à interférer avec la foi, l’idéologie, les rituels d’adoration et les coutumes sociales du peuple. Il leur donne une liberté de croyance religieuse totale et leur permet d’agir conformément à leur foi. Cependant, le Jihad islamique ne reconnaît pas leur droit à administrer les affaires de l’état selon un système qui, du point de vue de l’Islam, est mauvais. De plus, le Jihad Islamique leur interdit aussi de continuer de telles pratiques sous un gouvernement islamique si ces pratiques sont nuisibles à l’intérêt public selon l’Islam. Par exemple, dès que la Ummah de l’Islam prend le pouvoir de l’état, elle déclarera illicite toutes les transactions basées sur l’usure et l’intérêt ; elle ne permettra pas les jeux d’argent, elle interdira toutes sortes de marchés et de transactions financières qui contreviennent à la loi islamique ; elle fermera les maisons closes et les autres lieux de vices ; elle rendra obligatoire pour les femmes non-musulmanes d’observer un minimum des standards de modestie relatifs à la tenue vestimentaire comme le demande la loi musulmane et leur interdira d’afficher leur beauté comme lors du temps de l’ignorance. Elle imposera aussi la censure à l’industrie du film. Afin d’assurer le bien être général du public et pour des raisons d’autodéfenses, le gouvernement islamique n’autorisera pas les activités culturelles qui sont peut être permises par les systèmes non-islamiques mais qui pour l’Islam sont nuisibles et même fatal à la fibre morale. Si quelqu’un se sent enclin, en entendant cela, à élever des accusations d’intolérance à l’encontre de l‘Islam, il doit considérer le fait qu’aucune idéologie au monde n’a fait montre de plus de tolérance aux dévots des autres croyances que l’Islam ne l’a fait. Ailleurs, les adeptes d’autres croyances sont tellement réprimées que, trouvant l’existence insupportable, ils n’ont pas d’autre choix que de partir. L’Islam cependant fournis des opportunités totales pour la progression des peuples des autres croyances, dans la paix et la tranquillité. Elle affiche la magnanimité envers eux à un point tel que le monde n’a pas fourni de meilleur exemple de tolérance.

CHAPITRE 5 L'impérialisme contre l'islam A ce point de l’exposé, je dois réitérer que, selon l’Islam, seule une guerre faite au service d’Allah – une guerre pour accomplir la volonté d’Allah – ne peut être considérée comme Jihad. Quand un gouvernement islamique est établi à la fin d’une telle guerre, il est catégoriquement interdit aux musulmans d’accepter les pouvoirs despotiques que les anciens tyrans avaient imposés au peuple. Un musulman, en tant que musulman, ne doit pas combattre pour imposer sa loi personnelle ou pour faire du peuple ses esclaves ou pour se construire pour lui-même un paradis terrestre en s’appropriant les biens que les gens ont durement gagnés. Ceci n’est pas une guerre pour accomplir les volontés d’Allah, mais pour accomplir la volonté de Shaytan ; l’Islam n’a aucune utilité de ce genre de gouvernement. Le Jihad de l’Islam est un travail très dur ; ce n’est pas quelque chose que l’on fait par plaisir ou pour s’amuser. Ce n’est rien que le sacrifice de la vie, des biens et des désirs charnels. Quand ce Jihad obtient la victoire et qu’un gouvernement islamique est établi, les responsabilités d’un chef d’état musulman honnête et sincère sont tellement énormes qu’il n’a de repos ni la nuit ni le jour. Il n’a pas le droit de s’adonner aux plaisirs et aux privilèges qui vont normalement de pair avec l’autorité mondaine et qui sont la raison pour laquelle nombreux sont ceux qui veulent prendre la première place du pouvoir. Un gouverneur musulman n’est pas un être supérieur, distinct et privilégié des hommes du commun. Il ne peut pas s’asseoir sur un trône d’altesse ; il ne peut ordonner à personne de se prosterner devant lui ; il ne peut pas faire le moindre mouvement sans la sanction de la loi islamique ; il n’a pas le pouvoir de protéger ses proches ou ses amis ; il est seul devant la plainte de l’homme le plus bas de la communauté ; il ne peut pas prendre ne serait-ce un centimètre carré de terre à qui que ce soit sans justification. La loi lui interdit de retirer un seul franc du fond public comme salaire plus que ce qui est nécessaire à un musulman moyen pour vivre. Le chef d’état conscient de Dieu ne peut pas habiter un palais magnifique ou vivre dans les pompes et la gloire, ou acheter des distractions. A tout moment il est conscient de la frayeur qu’un jour il sera sévèrement appeler pour compter chaque action qu’il a commise en ce monde. Si on trouve qu’il a reçu ne serait-ce qu’un franc en gain illicite ou qu’il s’est emparé par la force du plus petit morceau de terre, qu’il a exhibé la moindre allusion de fierté ou d’arrogance, qu’il a tyrannisé ou été injuste un seul instant, qu’il a succombé, même un seul instant, aux plaisirs charnels, il sera condamné à subir les pires tortures. Le monde ne connaît pas de pire fou que celui qui aime chèrement les gains du monde et qui veut porter le fardeau de la responsabilité de l’état sous la loi islamique. La simple position en ce monde d’un commerçant est de loin meilleure que celle du dirigeant d’un état islamique. Le petit commerçant gagne beaucoup plus en un jour que le Khalifah, et il dort mieux la nuit. Le Khalifah ne gagne pas tant et il ne peut même pas jouir de la paix la nuit. C’est la différence fondamentale entre les systèmes gouvernementaux islamiques et non-islamiques. Dans un état non-islamique, les classes dirigeantes s’établissent comme puissances ‘divines’ et exploitent les ressources du pays pour leur gain personnel. Au contraire, les classes gouvernantes d’un état islamique offrent leur service sans penser aux bénéfices personnels, et ne s’assurent pas plus d’avantages que ce qui est disponible pour les hommes en général. Comparez l’échelle des salaires reçus par des fonctionnaires civils d’un gouvernements islamique avec ceux reçus par les fonctionnaires civils des gouvernements impérialistes modernes ou ceux qui étaient historiquement contemporains de l’état islamique et vous verrez qu’il y a une énorme différence , en esprit et en nature, entre les conquêtes de l’Islam et la dominance mondiale de l’impérialisme. Dans l’état islamique, les gouverneurs de Khurasan, d’Irak, de Syrie et d’Egypte étaient payés moins que le salaire actuel d’un inspecteur du bas de l’échelle. Le premier Khalifah Abu Bakr (Qu’Allah soit satisfait de lui) administrait un vaste empire pour un salaire mensuel de 100 Roupies (35 roupies=1$). Le salaire d’Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) n’excédait pas 150 roupies par mois bien que les coffres de l’état étaient, à cette époque, pleins des trésors des deux empires majeurs du monde connu. Il peut apparaître que l’impérialisme et l’Islam conquéraient tous deux des pays, mais la principale différence entre eux est aussi vaste que l’espace entre le ciel et la terre. Comme a dit le poète : « Les deux volent dans le ciel, mais le monde de l’aigle est bien lointain de celui du corbeau. » Ceci est la vraie signification du Jihad, un terme dont nous avons beaucoup entendu parler. Si vous devez me demander maintenant : « Où est cet Islam, ce parti islamique, le Jihad et l’idéologie que vous nous avez expliquée ? Pourquoi ne trouvons-nous aucune trace d’eux parmi les musulmans du monde d’aujourd’hui ? » Je vous demanderais de ne pas me poser cette question, mais au lieu de cela de la poser à ceux qui ont égaré les musulmans de leur vraie mission, vers des sujets stupides comme des talismans, des incantations, des rituels superstitieux, des offrandes superflues etc. Demandez à ceux qui ont prescrit des raccourcis au salut et à la réforme qui vous ont dit que nous pouvions atteindre nos objectifs en comptant des chapelets et en priant celui qui dort dans sa tombe. Demandez cela à ceux qui ont caché la doctrine, l’idéologie et les objectifs de l’islam et engagé les esprits des musulmans dans des débats sur des aspects insignifiants de la foi ou sur la visite des tombes ou d’autres sujets mineurs, tout ceci a causé la perte de tout sens de leur vraie identité, du but de leur nation et du vrai caractère de l’Islam. S’ils échouent à donner une réponse satisfaisante, alors poser cette question aux autorités dirigeantes riches qui professent foi en le Qur’an et le Saint Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) mais croient qu’ils ne doivent pas plus aux injonctions et à la guidance du Qur’an et de la Sunnah qu’à la tenue de rassemblements pour réciter le Qur’an de la première à la dernière ligne ou de célébrer l’anniversaire du Prophète (Salut et bénédictions d’Allah sur lui) ou même parfois juste prier Allah pour la beauté de ses versets. Qu’Allah leur pardonne et nous pardonne ! Mais quand nous en venons à l’application de la loi islamique et à l’introduction pratique des réformes islamiques ces hommes se considèrent comme totalement libres de toute responsabilité. En fait, leurs âmes ne sont pas prêtes à accepter les restrictions et à porter le fardeau du devoir imposé par l’Islam. Ils sont les avocats d’un salut trop facile. "Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghout. Combattez les alliés du diable, car la ruse du diable est faible." Qur'an 4-76 Sermon délivré par Sayyid Abul A’la Mawdoudi en 1939