La question du mariage gay, lancée entre autres pour diviser les Français
et diaboliser la culture chrétienne, pourrait devenir un sujet de concorde sur
certaines de leurs valeurs fondamentales. Ne craignons donc pas de l’aborder.
Face au mariage homosexuel, il y a apparemment un fossé entre les
« réacs » et les progressistes, dont les lesbiennes, féministes et
autres, alors que si l’on connait à la fois les revendications des militants
divers et le contenu –différents- des diverses religions sur la sexualité, on
s’aperçoit qu’en réalité, loin d’être favorable aux droits humains, le projet
de loi de mariage homosexuel -tel qu’il est présenté-, est un allié du
jihad et de sa haine des femmes.
Le mariage gay tel qu’il est présenté, tout comme le PACS, est à la fois et
en grande partie pour les mêmes raisons, une démolition du reste de conception
chrétienne qui subsistait dans le mariage civil, et, parce qu’il s’appuie sur
la théorie du genre, une menace pour les droits des femmes et des enfants à
l’intégrité physique.
Le mariage homosexuel est aujourd’hui lié aux revendications
d’ « égal droit à l’enfant », et les militants gays
revendiquent la légalisation des «mères porteuses » / gestion pour autrui
GPA, à « égalité » avec l’accès des couples ou femmes seules ou
lesbiennes aux procréations médicalement assistées, PMA, et l’ « égal
droit » à se voir attribuer un enfant adoptable. Ils fondent ces
revendications sur la théorie du genre qui résume la réalité à la culture et
nie la matérialité physique, les corps et leurs différences.
De nombreuses féministes ont déjà critiqué la négation pure et simple des
besoins et de la situation des femmes, et même de la simple existence des
femmes, que cette théorie, (peut-être poussée à l’extrême), représente. Or en
pratique, elle est poussée à l’extrême, quand elle aboutit à la revendication
de ce comble de l’exploitation et de la prostitution qu’est la légalisation des
mères porteuses, ou encore, quand elle diabolise toute considération possible des
« liens du sang » ou de l’importance éventuelle pour un enfant d’être
élevé par un homme et une femme qui s’aiment…
Faire prendre à des enfants le risque de manquer de cette éducation
« bi-sexuée », ou profiter de la pauvreté de femmes pour les
exploiter, ou rétablir la répudiation comme l’a fait le PACS, c’est
traiter des êtres humains en poupées, gonflables, jetables, en moyens et non en
fin.
Cette version du mariage gay, c’est en résumé, le caprice des adultes et
l’égoïsme individualisme érigés, c’est le cas de le dire, en norme, au nom de
la sacralisation de la jouissance physique individuelle, ou au mieux de
l’égoïsme adulte à deux. Or c’est précisément cette sacralisation-là par
l’islam qui explique la haine des femmes répandue dans les sociétés musulmanes
à un bien plus grand degré que dans les sociétés chrétiennes, qui avaient (en
principe) pour valeur la chasteté et l’amour.
Les féministes classiques critiquent l’oppression des femmes et la négation
de leur individualité, de leur liberté personnelle, dans le mariage et la
famille. Le mariage est fait pour protéger les femmes et les enfants
disent ses défenseurs, « tromperie » ou au moins échec, répondent les
féministes, en expliquant que la négation de l’individualité de la personne des
femmes ne peut que produire ce résultat. Elles revendiquent l’union libre,
( le Contrait d’Union Libre …) l’assomption par les adultes de leurs
responsabilités volontairement et égalitairement. Personnellement, c’est
sans doute une déformation due à l’étude du droit, ce système si
volontaire m’apparait utopique et illusoire, mais il me parait tout aussi
choquant, de voir des militants gays revendiquer le mariage en oubliant et
négligeant toutes ces réserves féministes, et surtout, revendique un mariage
« barbare » et islamisé, rétablissant répudiation et droit à
l’infidélité masculine (car en pratique, elle est surtout masculine, pendant
que bobonne féedulogise et pouponne ….
La conception chrétienne de la conjugalité/sexualité, presque totalement
ignorée aujourd’hui, a au moins depuis Jean-Paul II le même message que les
féministes sur un point essentiel : « la femme n’est pas un
objet », et depuis toujours une conception du rapport au corps qui me
semble expliquer la moindre présence en occident de cette « haine »
maladive des femmes liée à l’islam.
Le christianisme se méfie de la « chair », pour les hommes comme
pour les femmes, il prône la chasteté physique et d’abord mentale, chasteté
hors mariage pour éviter les maladies et les enfants sans famille, chasteté
dans le mariage pour éviter des grossesses trop nombreuses : ce sont ces
soucis et non pas le refus du plaisir en soi, qui expliquent la méfiance envers
« la chair » autrement dit envers l’égoïsme qui fait passer le
plaisir physique avant le souci de la santé des autres. Jean Paul II,
philosophe qui a beaucoup écrit sur la notion de « personne »,
expliquait que Jésus, en condamnant les pensées adultères à la vue d’ «une
femme », voulait dire que regarder même sa propre épouse uniquement en
tant qu’objet sexuel et non en tant que personne à part entière, constituait
déjà un péché « d’adultère », tromper sa femme avec la dépouille
corporelle de sa femme quelque sorte…
Très concrètement et très pratiquement, ce vieux christianisme disait
« Ne fantasmez pas, vous ne ressentirez plus de pseudo
besoin » : des médecins chrétiens expliquaient concrètement qu’il n’y
a pas de besoin sexuel masculin dans la mesure où les spermatozoïdes non
évacués sont détruits ou éventuellement éliminés pendant le sommeil et que le seul
risque éventuel de l’abstinence masculine est de culpabiliser à tort de ces
réactions involontaires.
A l’opposé, les textes de l’islam exacerbent les « fantasmes »
tout en défendant largement leur satisfaction : d’où la haine maladive de
nombre d’hommes musulmanes envers les femmes, perçues comme cause de ce
supplice de Tantale permanent. Les textes de l’islam encouragent en effet
les fantasmes et traitent les femmes en instruments : le paradis
consiste à disposer de nombreuses vierges ou de jeunes garçons, l’épouse
ou l’esclave n’a pas le droit de refuser un rapport sexuel, y compris en
position disons animale, la polygamie est permise … Mais au moins,
disent, et ils n’ont pas tort, les musulmans observants, le droit islamique
prévoit que l’homme doit ( dans une certaine mesure, « oublient »-ils
de dire) pourvoir à l’entretien de ses femmes et enfants. Dans
votre occident-pourri, disent-ils, la sacralisation de la jouissance va jusqu’à
traiter les femmes en prostituées envers lesquelles les hommes n’ont aucun
devoir : ils n’ont pas entièrement tort !
Une des normes dominantes et contraignante est en effet bien aujourd’hui de
se « réaliser » en réalisant ses fantasmes, autrement dit se faire
l’esclave de pensées venues de la strate la plus primaire, la plus instinctive,
de notre être, les images « pornographiques ». Cette soumission
idiote est présentée comme « la liberté sexuelle », et les
institutions ou idées qui la limitent, (comme pour une grande part, le mariage
civil devenu égalitaire, comme le refus des GPA ou la critique de la
pornographie), par souci des plus faibles – femmes, enfants – sont présentées
comme « oppressives », alors qu’elles sont, elles, réellement
« égalitaires » et réellement « humanistes ».
Le package actuel, « mariage gay –
droit à l’adoption-PMA-GPA »est exactement l’expression de cette
conception de la « liberté », comme maximum de jouissance, sans tenir
compte du corps et des émotions des autres … L’ « égalité »
étant réduite à la déclaration formelle de la même « liberté » pour
toutes et tous, en faisant totalement abstraction du fait, que cette liberté ne
peut pas être exercée et accessible de la même façon selon que l’ « être
genré » réside dans un corps d’homme, de femme ou d’enfant …
C’est pourquoi cette conception du « mariage homosexuel »
est déjà l’instauration de la répudiation et la réclamation de l’esclavage
sexuel ( GPA) et mène à la revendication de la polygamie (avec polyandrie ..),
c’est pourquoi elle est l’alliée du jihad pour l’instauration de la loi islamique
à laquelle .. elle correspond, c’est pourquoi elle exprime et renforcera le
mépris et la haine des femmes.
C’est pourquoi il faut s’y opposer au nom
de valeurs communes aux Français : la considération pour la personne
humaine, comme fin et non comme moyen, le respect de son intégrité.
Pour finir sur une note un peu plus
douce, et toute aussi méconnue : « Lorsqu’un homme a épousé une
femme, il sera dispensé de se rendre à l’armée, et on ne lui imposera aucune
corvée : il pourra vaquer librement chez lui pendant un an, et il réjouira la femme qu’il a épousée »
Deutéronome XXIV-5.
L’homme a donc le devoir impératif (dont
elle-même ne peut le dispenser) de faire plaisir à
sa femme et de passer un an auprès d’elle : « afin qu’il sache la
connaître et la comprendre selon sa nature et son caractère » commente le
« Sefer Ha’hinoukh : le livre des commandements ».
La citation biblique et le commentaire rabbinique que je viens de
mentionner se trouvent dans le chapitre « Contre la haine » d’un
livre sur le mariage d’un rabbin orthodoxe, préfacé par le plus
« réac » des orthodoxes israélien, le Rav Ovadia Yosseph en personne.
Elisseievna